La date est en train d’être subrepticement décalée. Après avoir envisagé de réunir le Parlement en Congrès début mars pour inscrire l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, Emmanuel Macron a finalement décidé de donner plus de temps au temps. Dans une lettre adressée le 8 février aux participants des peu fructueuses Rencontres de Saint-Denis et que Le Figaro s’est procurée, le chef de l’État réaffirme sa volonté d’inscrire dans la Constitution «la liberté de recourir à l’IVG». Mais il n’évoque plus aucune date pour réunir le Congrès à cet effet.
À l’issue de la dernière réunion entre Emmanuel Macron et la plupart des chefs de parti, en novembre, le président avait pourtant souhaité «qu’un Congrès puisse être envisagé le 4 mars». Le mois suivant, Aurore Bergé, alors ministre des Solidarités, avait de son côté indiqué la date du 5 mars. L’objectif du gouvernement étant de réussir une opération de communication en faisant adopter cette réforme sociétale juste avant…