Le magazine "The Atlantic" publie le plan d'attaque militaire que le gouvernement américain a divulgué par erreur à son journaliste

Le magazine américain The Atlantic a publié, mercredi 26 mars, le plan d'attaque militaire de l'armée américaine contre les Houthis au Yémen, dont son rédacteur en chef a été le destinataire accidentel. Ce second article, après celui lundi qui a révélé l'affaire, inclut des copies d'écran de messages du ministre américain de la Défense, avec les horaires précis des frappes contre le groupe rebelle du Yémen, deux heures avant que celles-ci n'aient eu lieu le 15 mars.

"The Atlantic a concédé : ce n'était PAS des plans de guerre", a immédiatement réagi Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche, sur X. Elle souligne ainsi le fait que le second article évoque un "plan d'attaque" contre les Houthis, et non plus des "plans de guerre" comme dans le titre de la première publication. "The Atlantic a déjà abandonné son récit sur des 'plans' de guerre, et en révélant la conversation complète, ils reconnaissent qu'ils mentent pour maintenir une NOUVELLE supercherie", minimise également sur X le chef de cabinet adjoint de la Maison Blanche, Taylor Budowich. Le vice-président américain JD Vance, qui participait au groupe de messagerie Signal à l'origine de cette retentissante faille de sécurité militaire, a également accusé The Atlantic, d'avoir "survendu" ses révélations.

Le premier article publié lundi, qui avait révélé l'affaire, était intitulé "Le gouvernement Trump m'a envoyé par erreur ses plans de guerre". Le rédacteur en chef de The Atlantic, Jeffrey Goldberg, y racontait avoir été par erreur ajouté dans une boucle de discussion sur Signal, dans laquelle ont discuté les plus hauts responsables du gouvernement américain, parmi lesquels les chefs du Pentagone et de la CIA, de frappes à venir contre les Houthis, alliés de l'Iran. Donald Trump a minimisé mardi cette fuite spectaculaire, la qualifiant de simple "pépin" émanant d'un journaliste "tordu". "Il n'y avait pas d'informations classifiées partagées" dans ce groupe de discussion, a de son côté affirmé mardi la directrice du renseignement américain, Tulsi Gabbard.