Autoroute A69 : victoire écocide de la droite sénatoriale qui vote pour la reprise du chantier

Une nouvelle bataille autour de la construction de l’autoroute A69 devant relier Castre à Toulouse se déroulait, ce jeudi 15 mai, au Palais du Luxembourg. Par 252 voix contre 33, la proposition de loi dite de « validation » tentant d’obtenir la reprise du chantier de l’A69 a été adoptée par le Sénat, en dépit des interrogations juridiques et de l’opposition de bon nombre d’élus et militants tarnais.

Un projet qui menace les écosystèmes

Le Chantier est à l’arrêt depuis deux mois, suite à la décision du Tribunal administratif de Toulouse d’annuler l’autorisation de construire ces 53 km d’autoroute entre Toulouse et Castres du fait de l’absence de « Raison impérative d’intérêt public majeur ». C’est la seule reconnaissance pouvant permettre l’obtention d’une dérogation pour mise en œuvre d’un projet menaçant « 157 spécimens d’espèces animales protégées » et 400 hectares de zones humides, de terres agricoles, d’arbres, d’écosystèmes et de nappes phréatiques.

Pointant « les risques lourds sur les finances publiques » que la décision du Tribunal administratif pouvait entraîner en annulant la poursuite d’un chantier avancé aux deux tiers, Jean-Pierre Corbisez a toutefois fait savoir que la majorité de sénateurs du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, s’opposait à la proposition de loi. Pour eux, une « amélioration de la ligne ferroviaire » serait plus pertinente.

« Le projet ne correspond pas aux intérêts des habitants »

La fédération PCF du Tarn milite pour « l’arrêt du projet qui ne correspond pas aux intérêts des habitants », expliquait-elle en mars dans un communiqué, proposant « un doublement de la nationale sans imposer un péage servant les profits juteux des actionnaires pour l’autoroute la plus chère de France. » Au nom d’un « désenclavement » factice, la droite sénatoriale a choisi d’offrir un boulevard à Atosca, concessionnaire désigné de cette autoroute écocide.

Alors que le texte doit arriver sur les pupitres des députés le 2 juin, le sénateur écologiste Ronan Dantec entend rapidement saisir le Conseil constitutionnel pour dénoncer l’adoption de cette proposition de loi contraire à une décision de justice.

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