Droits de douane de Donald Trump : comment la Chine compte riposter

Si le président états-unien, Donald Trump, a repoussé de trente jours la mise en place de droits de douane sur ses voisins canadien et mexicain, il n’abandonne pas l’idée pour autant. Les 25 % de « tariffs » promis par le républicain effraient tellement Ottawa et Mexico que les dirigeants ont voulu rassurer leur dangereux collègue.

Sur la lutte contre l’immigration clandestine ou le fentanyl, deux prétextes avancés par Trump pour les sanctionner, les deux pays ont signé lundi 3 février un nouvel accord de protection des frontières, malgré les efforts déjà engagés en ce sens. Le président états-unien est « très satisfait » des 10 000 soldats mexicains supplémentaires mobilisés sur la frontière – uniquement contre le trafic de drogue selon Mexico –, de la nomination d’un responsable canadien de la lutte contre le trafic d’opioïdes et de la promesse du premier ministre Justin Trudeau d’inscrire à son tour les cartels sur la liste des organisations terroristes.

Plainte devant l’OMC et réciprocité des droits de douane

Troisième pays visé par les tarifs douaniers – 10 % supplémentaires ont été promis par la Maison-Blanche – et « principale menace mondiale » pour l’administration Trump, la Chine – dont l’excèdent commercial en 2023 a atteint la somme astronomique de 992 milliards de dollars – se montrera moins docile.

En plus d’une plainte déposée devant l’OMC, Pékin a annoncé ce mardi l’imposition de droits de douane sur le gaz naturel, le charbon (15 %) et le pétrole, le matériel agricole, les voitures pick-up et à fortes émissions (10 %) « made in USA ». Ils entreront en vigueur dès le 10 février.

Autres mesures de la Chine : le contrôle des exportations de minéraux rares, deux multinationales américaines placées sur la liste des entreprises peu fiables et le lancement d’une enquête antimonopole sur Google. Les tranchées commerciales se creusent de part et d’autre, avec les consommateurs au cœur du no man’s land : l’inflation que pourraient provoquer ces mesures se chiffrerait en centaines de milliards de dollars dans le monde.

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