Conférence internationale sur la Syrie : une vingtaine d'Etats arabes et occidentaux s'engagent à soutenir la transition dans le pays

Ils veulent "travailler ensemble pour assurer le succès de la transition dans le cadre d'un processus mené par les Syriens". Réunis à Paris lors d'une conférence internationale sur l'avenir du pays, une vingtaine d'Etats arabes et occidentaux se sont engagés, jeudi 13 février, à œuvrer pour aider à reconstruire la Syrie et protéger la fragile transition, un peu plus de deux mois après la chute du président syrien Bachar al-Assad. 

Cette déclaration a été signée par la Syrie, les principaux pays arabes de la région, la Turquie, des pays européens dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Grèce, des membres du G7 comme le Canada et le Japon. Le texte mentionne également un soutien au gouvernement de transition dans la lutte contre "toute forme de terrorisme et d'extrémisme". Emmanuel Macron avait appelé un peu plus tôt les autorités de transition syriennes à s'associer à la lutte contre le groupe jihadiste État islamique, toujours actif dans ce pays.

"Une joie de renouer avec la Syrie"

"C'est une joie de renouer avec la Syrie après des années d'isolement international", s'est félicité le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, ouvrant la conférence et en saluant la présence de son homologue syrien, Assaad al-Chaibani. Ce dernier effectuait sa première visite officielle dans un pays de l'Union européenne depuis la chute historique du régime.

L'ONU a estimé à plus de 400 milliards de dollars (383 milliards d'euros) la reconstruction du pays, ravagé par 14 ans d'une guerre qui a fait plus de 500 000 morts et plus de 10 millions de réfugiés et déplacés syriens. Le pays est également confronté à des défis sécuritaires et aux ingérences étrangères.