Fin de vie: un durcissement prévisible, l’exécutif au pied du mur

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Catherine Vautrin, ministre de la Santé ; Thierry Beaudet, président du CESE ; et le Président Emmanuel Macron. LUDOVIC MARIN / AFP

CONTRE-POINT - Parler au départ de loi «d'équilibre» à propos d'une loi légitimant l'euthanasie et le suicide était déjà trompeur. Si l'exécutif validait à l'arrivée la bascule opérée en commission, ce mot d'«équilibre» deviendrait mensonger.

Il fallait beaucoup de naïveté ou de cynisme pour refuser de voir que « l’équilibre », prétendument voulu par Emmanuel Macron pour légiférer sur la fin de vie, n’allait pas tenir très longtemps. Il a suffi du simple travail en commission, sans attendre l’arrivée du texte dans l’Hémicycle, pour que le projet de loi bascule dans une tout autre logique, quoi que s’en défende un ministère de la Santé d’emblée dépassé.

Ce ne sont pas des opposants résolus à toute forme d’euthanasie ou de suicide assisté qui le disent, mais certains de ses partisans les plus déterminés comme l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo. Le chef de l’État et Catherine Vautrin se vantaient d’un équilibre reposant sur cinq critères absolus. Au moins deux d’entre eux ont, de fait, sauté. Celui du « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » et celui de la capacité d’un « discernement plein et entier » puisqu’en cas de conscience insuffisante du choix, il sera possible de s’en remettre à des directives…

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