Le déficit de l'Assurance-maladie pourrait "atteindre 41 milliards d'euros" en 2030 "sans inflexion majeure", alerte l'organisme
Le déficit de l'Assurance-maladie, estimé à 16 milliards d'euros pour 2025, pourrait "atteindre 41 milliards d'euros" en 2030 "sans inflexion majeure", a annoncé mardi 24 juin l'organisme, qui a présenté des mesures pour y remédier dans son rapport annuel. "Nous sommes à un point de bascule", a ainsi prévenu Thomas Fatôme, le directeur général de la Caisse nationale de l'Assurance-maladie (Cnam).
Les causes de ce déficit sont connues entre "double effet du vieillissement de la population et accroissement des pathologies chroniques", avec des dépenses de santé prises en charge par l'Assurance-maladie de 7 700 euros en moyenne chaque année entre 80 et 89 ans. Pour remédier à ce déficit qui se creuse, la Cnam a présenté à la presse 60 propositions dans son rapport "charges et produits", remis chaque année au gouvernement et au Parlement en amont de la discussion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
La version finale sera publiée après le vote du Conseil de la Caisse nationale de l'Assurance maladie (Cnam) le 3 juillet. Certaines pistes évoquées font consensus, comme accentuer la "prévention". Des changements d'habitude de vie - en terme de consommation de tabac ou alcool - peuvent ainsi influer sur 40% des cancers. D'autres feront sans doute débat. Comme réfléchir à une sortie du dispositif ALD (affection de longue durée, prise en charge à 100% des dépenses liées à ces soins et traitements) pour des personnes en situation de guérison ou de rémission de certaines pathologies, comme des cancers en phase de rémission.