Guerre dans la bande de Gaza : sans libération des otages, la guerre "continuera sans répit", déclare l'armée israélienne

"Dans les prochains jours, nous saurons si nous pouvons parvenir à un accord pour la libération de nos otages", a prévenu le chef d'état-major de l'armée israélienne. "Sinon, le combat continuera sans répit." A l'occasion d'une visite vendredi 1er août dans la bande de Gaza, Eyal Zamir s'est exprimé face à ses troupes, rapporte un communiqué transmis samedi matin à la presse. "La guerre continue, et nous l'adapterons à la réalité changeante selon nos intérêts", a ajouté le lieutenant général, jugeant que "les succès réalisés nous offrent une flexibilité opérationnelle".

Depuis 22 mois, l'armée israélienne est en guerre contre le Hamas palestinien, le parti au pouvoir dans l'enclave, en réponse à l'attaque meurtrière perpétrée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste. Sous blocus israélien, la bande de Gaza est menacée d'une "famine généralisée", selon l'ONU, ce qu'a nié le chef d'état-major.

"La campagne actuelle de fausses accusations concernant une famine intentionnelle est une tentative délibérée, planifiée et mensongère pour accuser Tsahal de crimes de guerre", a-t-il dénoncé.

Les familles des otages demandent la fin de la guerre

Cette visite à Gaza intervient alors que l'armée israélienne mène depuis plusieurs jours un redéploiement de ses troupes dans le territoire palestinien, alors que la population israélienne est de plus en plus nombreuse à appeler à l'arrêt des combats. "La guerre doit se terminer. Le gouvernement israélien ne mettra pas fin à la guerre de son plein gré. (...) Il faut le stopper. Pour nous, pour nos soldats, pour nos otages", a déclaré à l'AFP Yotam Cohen, frère de l'otage Nimrod Cohen, interrogé samedi matin lors d'un rassemblement à Tel-Aviv. "Toutes les actions doivent être entreprises pour arrêter le gouvernement israélien, obtenir un cessez-le-feu, mettre fin à la guerre. Il n'y a plus de temps. Rien ne fonctionne", a-t-il plaidé.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque terroriste du 7-octobre, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée. La publication par le Jihad islamique puis le Hamas jeudi et vendredi de deux vidéos d'otage a suscité un vif émoi en Israël. Sur ces images de propagande, les deux captifs sont apparus très affaiblis et amaigris, dans une mise en scène visant à faire le parallèle avec la situation humanitaire actuelle à Gaza.

Les représailles d'Israël ont fait au moins 60 332 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU. Selon le bilan officiel de l'armée israélienne, 898 soldats ont également été tués depuis le début du conflit.