Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron défend "une trêve dans les airs, sur les mers" et concernant les frappes sur "les infrastructures énergétiques"
Les alliés européens de l'Ukraine tentent de reprendre l'initiative face aux Etats-Unis, en plein rapprochement avec la Russie et après les attaques en mondovision dont Volodymyr Zelensky a fait l'objet vendredi en mondovision à la Maison Blanche. La France et la Grande-Bretagne proposent ainsi une trêve d'un mois en Ukraine "dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques", a fait savoir Emmanuel Macron au Figaro, dimanche 2 mars.
L'avantage d'une telle trêve, qui exclut les opérations terrestres, c'est qu'"on sait la mesurer" alors que le front est immense, "l'équivalent de la ligne Paris-Budapest", a-t-il ajouté. Pour le chef de l'Etat, les soldats ne seraient déployés au sol que dans un second temps. "Il n’y aura pas de troupes européennes sur le sol ukrainien dans les semaines qui viennent", anticipe-t-il. Et de prévenir : "On veut la paix. On ne la veut pas à n’importe quel prix, sans garanties."
Pour la première fois, Emmanuel Macron fixe un objectif précis à atteindre en matière de défense côté français. "Depuis trois ans, les Russes dépensent 10 % de leur PIB dans la défense. On doit donc préparer la suite, alerte-t-il, en fixant un objectif autour de 3, 3,5 % du PIB", relaie Le Figaro.
Le chef de l'Etat veut en faire un des points clefs du sommet européen extraordinaire prévu jeudi. "Il y a les fonds de cohésion structurels et des fonds de programmes existants qui ne sont pas utilisés. Et je veux qu’on puisse donner mandat à la Commission d’utiliser des financements innovants. C’est-à-dire soit des emprunts communs, soit le Mécanisme européen de stabilité [qui permet de secourir un État en cas de défaillance financière], pour lever ensemble des montants considérables", souligne-t-il, estimant qu'il "nous faut sans doute, dans un premier temps, 200 milliards d’euros pour pouvoir investir".