Pour la seconde fois en quatorze élections présidentielles depuis l’instauration de la République islamique d’Iran en 1979, un second tour aura lieu le 5 juillet pour départager le réformateur Massoud Pezeshkian et l’ultraconservateur Saïd Jalili, arrivés en tête d’un premier tour, vendredi, marqué par la plus faible participation à un scrutin présidentiel.
Le chirurgien Massoud Pezeshkian, quasiment inconnu du grand public, a récolté 42,5 % des suffrages. Saïd Jalili, ancien négociateur nucléaire, a recueilli 38,6 %, loin devant Mohammad Bagher Ghalibaf, le président conservateur du Parlement qui échoue.
Après la mort du président Ebrahim Raïssi, le 19 mai dans un accident d’hélicoptère, la participation n’a été que de 40 %, une confirmation que de très nombreux électeurs n’ont plus confiance dans les institutions. Le pays reste marqué par une fronde larvée, deux ans après les manifestations contre la répression qui avait suivi la mort de la jeune Mahsa Amini pour avoir mal porté le voile…