Riposte alimentaire a bloqué une grande avenue de Paris pour protester contre les coupes du budget de MaPrimeRénov

Des militants du groupe Riposte Alimentaire sont assis sur un passage piéton sur l'avenue de la Grande Armée, à Paris, le 26 février 2024. IAN LANGSDON / AFP

Sept militants se sont assis sur le passage piéton et ont collé la main à l'asphalte, empêchant la circulation.

Le mouvement de militants du climat Riposte alimentaire (anciennement Dernière rénovation) a bloqué lundi matin pendant une heure l'avenue de la Grande-Armée à Paris dans un sens pour protester contre les coupes du gouvernement sur le budget de la rénovation thermique des bâtiments. Sept militants ont revêtu des gilets orange estampillés Riposte alimentaire et se sont assis sur le passage piéton vers 09H15 en collant leurs mains à l'asphalte, empêchant la circulation à tous les véhicules dans le sens banlieue-Paris, en direction de l'Arc de Triomphe, à l'exception des vélos et des motos, provoquant des klaxons mais sans heurts avec les automobilistes.

Budget

Au bout de trois quarts d'heure, la police a commencé à décoller les mains de l'asphalte de cinq d'entre eux avec un dissolvant, avant de procéder à l'interpellation des sept militants. «Le gouvernement revient sur ses promesses en reprenant un milliard sur le 1,6 milliard promis (d'augmentation de l'enveloppe de MaPrimeRénov', NDLR)», a justifié Rachel, assise par terre, le cou enchaîné à celui de Sacha. «La rénovation thermique des bâtiments est une avancée majeure de justice sociale en plus de faire face à la crise climatique», a poursuivi la militante, qui affirme «ne peux pas pouvoir rester sans rien faire».

Riposte alimentaire proteste contre les économies «immédiates» de 10 milliards d'euros dévoilées par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire le 18 février, pour tenir les ambitions de réduction du déficit. Érigé en septembre au rang de «priorité absolue», le budget alloué à la transition écologique est l'un des plus concernés par ces économies.