Alors que la France est éclaboussée par un narcobanditisme qui sème ses points de deal et ses cadavres à travers le pays, une tout autre voyoucratie, celle des escrocs bancaires, prospère à bas bruit. Loin de l’image d’Épinal du bonimenteur à la petite semaine, cette galaxie est désormais peuplée par des groupes criminels très organisés qui sévissent à une échelle quasi industrielle. Opportunistes, ces rois de l’esbroufe font notamment leur miel d’arnaques plutôt sophistiquées. D’abord en piratant les comptes des particuliers avec une facilité parfois déconcertante, jusqu’à ce que soit mis en place, dès 2019, le nouveau mécanisme dit de l’«authentification forte».
Censé en théorie dissuader les fraudeurs, ce dispositif de sécurité renforcé est utilisé par les banques et toutes les sociétés prestataires de paiements pour vérifier, à chaque transaction, l’identité des clients via des questions secrètes, des validations sur applications mobiles ou encore la reconnaissance faciale. Mais la parade…