L’éditorial d’Yves Thréard: «La question Macron»
Bien davantage que l’état effrayant de nos finances publiques, c’est le président, ses choix, son attitude et son sort, qui sont au cœur du débat.
Bien davantage que l’état effrayant de nos finances publiques, c’est le président, ses choix, son attitude et son sort, qui sont au cœur du débat.
Cette journée de censure nous a fait voir dans une unité de temps, de lieu et d’action, la tragédie d’une vie politique qui s’effondre sur elle-même.
Le Rassemblement national associe ses voix à celles du Nouveau Front populaire pour faire chuter Michel Barnier. Quel peu glorieux mariage !
La patronne du RN en voulait toujours plus, au risque de gâcher sa victoire, et va plonger le pays dans la grande inconnue politique et financière.
Pour survivre à Matignon, le premier ministre doit-il céder davantage aux exigences du Rassemblement national sur le budget ?
Il ne faut pas être Prix Nobel d’économie pour comprendre la situation : les créanciers internationaux appliquent une prime de risque à l’incertitude et à l’irresponsabilité, qu’ils ont en horreur. Nous leur offrons, hélas, les deux.
Après douze ans, la maire de Paris laisse une ville saccagée, défigurée et méprisée. Les candidats à sa succession sont nombreux pour les prochaines municipales.
S’associer au Nouveau Front populaire contre le premier ministre, c’est aussi pour la présidente du groupe RN prendre le risque de perdre une part minoritaire mais décisive de l’électorat de droite.
L’ÉDITORIAL DU FIGARO - À Michel Barnier de trouver les mots justes pour convaincre les chefs des partis d’opposition qu’ils n’ont aucun intérêt à la mort subite du gouvernement.
Les préavis de grève se multiplient chez les fonctionnaires, les pilotes d’avion et les cheminots, mais également chez les salariés du privé. Le feu prend aussi dans les territoires.