L’éditorial de Gaëtan de Capèle: «Budget, retraites… Quand le RN et le NFP jouent les incendiaires»

Ce n’est pas encore le krach financier contre lequel nous met en garde Michel Barnier, mais un avertissement sans frais. Au cours des dernières heures, le prix à payer par la France pour emprunter sur les marchés a bondi à son plus haut niveau depuis douze ans par rapport à l’Allemagne. Humiliation suprême, il est aussi élevé, si ce n’est davantage, que celui de la Grèce, grande naufragée de la crise de l’euro. 

Il ne faut pas être Prix Nobel d’économie pour comprendre la situation : les créanciers internationaux appliquent une prime de risque à l’incertitude et à l’irresponsabilité, qu’ils ont en horreur. Nous leur offrons, hélas, les deux, ce qui est fâcheux lorsque, incapable de boucler ses fins de mois, on s’apprête à les solliciter en 2025 pour la bagatelle de 300 milliards d’euros.

L’incertitude, c’est le risque pour la France de se retrouver, dans quelques jours, sans budget et sans gouvernement. Soit exactement le scénario noir des agences de notation, qui font la pluie et le beau temps sur les…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 53% à découvrir.

Black Friday : derniers jours

-70% sur l’abonnement numérique

Déjà abonné ? Connectez-vous