Alors que les candidats précisent peu à peu leur programme à quelques jours du premier tour des législatives, les marchés semblent avoir repris, pour l’instant, leur sang-froid vis-à-vis de Paris. En ce début de semaine, la différence entre l’obligation souveraine française à dix ans et son équivalent allemand, le fameux « spread », se stabilisait autour de 70 points - après avoir atteint un pic à 80 points quelques jours après l’annonce de la dissolution. Les professionnels des marchés craignent un regain des tensions dans l’entre-deux-tours, moment où les candidats pourraient se laisser aller à multiplier les promesses démagogiques afin de l’emporter.
L’Agence France Trésor (AFT), direction de Bercy en charge de lever la dette sur les marchés, passera justement cette semaine-là, précisément le jeudi 4 juillet, un test sensible. Elle organisera une adjudication, c’est-à-dire une vente aux enchères de titres de dette souveraine française auprès de la dizaine de banques intermédiaires…