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DÉCRYPTAGE - Elle déploie tout un arsenal de services qui facilite la vie des soignants et des patients tout en compliquant celle des tricheurs.
Alors que dans les ministères tous les dossiers sont suspendus aux résultats des législatives, l’Assurance-maladie continue d’avancer sur ses grands chantiers que sont la lutte contre la fraude et le numérique en santé. L’un et l’autre étant d’ailleurs liés. Fin mai, près de 50 % des médecins libéraux étaient équipés d’un logiciel capable d’éditer une ordonnance numérique - dotée d’un QR Code -, dont le nombre atteint désormais 2,2 millions par mois.
« Alors que les fausses ordonnances sur les réseaux sociaux ou prescriptions falsifiées par les patients se multiplient, l’ordonnance numérique se déploie et doit permettre de lutter contre le trafic de médicaments », indique Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance-maladie. L’adoption est plus lente chez les pharmaciens, avec seulement 15 % des officines équipées et 12,5 % qui ont effectivement exécuté une ordonnance numérique. Pourtant, celle-ci leur permet de gagner du temps, puisqu’elle les dispense d’envoyer un double à la Sécu