La Chine resserra "le nœud coulant" autour de Taïwan si le séparatisme s'y renforce, prévient l'armée chinoise

L'armée chinoise a prévenu, dimanche 9 mars, qu'elle resserrait "le nœud coulant" autour de Taïwan si le séparatisme s'y renforçait, enjoignant les partisans de l'indépendance à s'écarter du "précipice". "Plus les séparatistes pour 'l'indépendance de Taïwan' deviendront envahissants, plus le nœud coulant autour de leur cou se resserra et plus l'épée au-dessus de leur tête sera tranchante", a lancé Wu Qian, porte-parole de l'armée chinoise, lors de l'événement politique annuel des "Deux Sessions", cité par le diffuseur public CCTV.

L'armée chinoise "est une force d'action pour lutter contre le séparatisme et promouvoir la réunification", a décrit Wu Qian. Et de s'adresser aux partisans de l'indépendance de Taïwan : "Vous avez monté votre monture jusqu'au précipice d'une falaise (...). Si vous persistez à prendre la mauvaise direction, vous rencontrerez une impasse", a-t-il prévenu.

Réunions parlementaires en cours

Pékin considère l'île de Taïwan, dotée de son propre gouvernement depuis 1949, comme une partie de son territoire. Encore fin février, par l'entremise du même Wu Qian, la Chine a dit ne pas exclure de recourir à la force pour en reprendre le contrôle.

Les commentaires du porte-parole de l'armée interviennent en pleines "Deux Sessions", des réunions parlementaires qui rassemblent depuis cette semaine à Pékin des milliers de délégués. C'est dans ce contexte que la Chine a annoncé mercredi une hausse de 7,2% de son budget de défense en 2025, soit le même taux que l'an dernier, pour atteindre 1.784,7 milliards de yuans (245,7 milliards de dollars). Wu Qian a qualifié dimanche de "limitées" ces dépenses militaires, ayant pour objectif, d'après lui, de développer les "forces de combat" et d'améliorer les capacités en matière de reconnaissance, de frappes et de soutien sur les théâtres d'opérations.

Avec le deuxième budget militaire du monde, Pékin se situe toutefois loin derrière les Etats-Unis. D'après l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), il représentait en 2023 moins d'un tiers des dépenses américaines en la matière. Ces dernières années, Pékin a accru sa pression militaire et déployé quasi quotidiennement des avions de combat ainsi que des navires de guerre autour de l'île.