XV de France : Jegou et Auradou confirment une relation sexuelle mais nient toute forme de violence avec la jeune femme
L’enquête autour de l’agression sexuelle présumée de deux joueurs de l’équipe de France, Hugo Auradou et Oscar Jegou, sur une jeune femme, suit son cours en Argentine. Les internationaux, placés lundi en garde en vue par la police à Buenos Aires après une plainte, ont pu échanger avec les dirigeants du rugby tricolore rendus sur place.
Florian Grill (président de la Fédération) et Jean-Marc Lhermet (vice-président), accompagnés par l'Ambassadeur et le Consul de France en Argentine, ainsi que Rodrigo Roncero (ancien international argentin) et un avocat ont ainsi pu rencontrer Jegou et Auradou. «Ces derniers ont confirmé avoir eu dans la nuit une relation sexuelle avec la jeune femme mais ont fermement nié toute forme de violence», indique un communiqué de la Fédération française de rugby ce mardi soir.
À lire aussiXV de France : Fabien Galthié va s’exprimer ce mardi soir, la tournée continue
La FFR est actuellement dans l'attente des auditions de la victime présumée et des joueurs. Les investigations se poursuivront mercredi à Mendoza. Florian Grill et Jean-Marc Lhermet ne se déplaceront pas en Uruguay avec le XV de France (qui dispute un test-match contre la sélection sud-américaine ce mercredi) afin de suivre le dossier et collaborer avec les autorités locales. «La Fédération espère que toute la lumière sera faite dans l'intérêt de tous», conclut le communiqué.
L’avocat des deux joueurs, Maître Rafael Cuneo Libarona, s’est exprimé auprès de Rugbyrama : «Ils ne l'ont pas frappée, non plus. Ils ne peuvent croire en cette accusation», a déclaré l’avocat argentin. Il a expliqué que ses clients se trouvent dans «un centre de détention de la police fédérale» dans la capitale, Buenos Aires.
Des «éléments convaincants» selon le parquet
La procureure générale de Mendoza (centre-ouest) a indiqué mardi qu'il existait des «éléments convaincants» et des «lésions compatibles» avec le récit de la victime présumée. «Les lésions sont compatibles avec le récit de la victime, mais pas nécessairement exclusivement issues d'une agression sexuelle», a déclaré Daniela Chaler à la radio LV10.
«La déposition est assez longue, complète, détaillée et correspond, pour l'heure, aux conclusions médico-légales», a ajouté la magistrate qui a demandé le placement en détention provisoire des deux joueurs en garde à vue dans la capitale argentine, a confirmé une source policière à l'AFP.
Selon le porte-parole du parquet de Mendoza, Martin Ahumada, le deuxième ligne de Pau Hugo Auradou, 20 ans, et le troisième ligne de La Rochelle Oscar Jegou, 21 ans, pourraient encourir jusqu'à 20 ans de prison.