Procès des "vendanges de la honte" en Champagne : la CGT dénonce un "microcosme où tout le monde savait"

En plein procès des "vendanges de la honte", le secrétaire général de la CGT Champagne, José Blanco, dénonce sur franceinfo jeudi 19 juin un "microcosme où tout le monde savait". 

Depuis jeudi matin, le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne (Marne), juge trois personnes et deux sociétés pour "traite d'êtres humains", "travail dissimulé" et "conditions d'hébergements indignes". Les faits remontent aux vendanges 2023, en Champagne. Il y a 57 victimes dans ce dossier. Avant l'ouverture du procès, la CGT a organisé un rassemblement devant le tribunal. 

Des pratiques dénoncées "depuis des années"

Sur franceinfo, José Blanco affirme que la CGT dénonce ces pratiques "depuis des années". Il vise aussi les maires : "Ils voyaient bien qu'il y avait des bidonvilles devant leurs communes". Le secrétaire général de la CGT Champagne demande une traçabilité du raisin : "Certains raisins sont vendangés par des pauvres vendangeurs, mais arrivent dans de grandes bouteilles." 

Dans cette affaire, les 57 vendangeurs sont des travailleurs africains sans papiers qui étaient hébergés dans une maison du village de Nesle-le-Repons, dans la Marne. Plusieurs d'entre eux évoquent des conditions de logement indignes, des journées de travail harassantes et sans pause, ainsi que des menaces de la part des employeurs. Certains n'ont jamais été payés.