Pourquoi l’attentat meurtrier au Cachemire peut-il faire dégénérer la guerre de l’eau entre l’Inde et le Pakistan

Les coups de boutoir contre le droit international se multiplient. Après Vladimir Poutine, Benyamin Netanyahou et Donald Trump, c’est au tour du premier ministre nationaliste indien de faire primer la force sur le multilatéralisme et de jeter aux orties les traités existants. Quitte à risquer l’affrontement direct avec son rival pakistanais. L’engrenage s’est enclenché ce 22 avril dans la région contestée du Cachemire, après une attaque terroriste contre des touristes à Pahalgam tuant 25 Indiens et un Népalais, soit l’assaut le plus meurtrier depuis les attentats de Mumbai en 2008, perpétrés par des islamistes pakistanais.

Les autorités indiennes se sont empressées d’attribuer l’attentat de la semaine passée à Islamabad et d’engager, comme un prétexte bienvenu, la suspension du traité sur le partage des eaux de l’Indus, conclu en 1960 sous l’égide de la Banque mondiale. Après une réunion du Conseil de sécurité, le Pakistan, qui nie son implication, a averti : « Toute tentative visant à interrompre ou à détourner le cours...