Malgré les concessions de Bruxelles, où se réunissent jeudi 1er février les dirigeants européens, la colère des agriculteurs dans l'Union Européenne ne retombe pas. En France notamment, les blocages d'axes stratégiques se poursuivent pour la quatrième journée consécutive. Si la colère du monde agricole ne figure pas au menu officiel des discussions du sommet de Bruxelles, plusieurs centaines de tracteurs devraient converger à proximité des lieux de la réunion, devant le Parlement européen, selon les organisateurs. Suivez notre direct. 

Des revendications similaires dans la plupart des pays européens. Parmi elles : une politique européenne jugée trop complexe, des revenus trop bas, la concurrence étrangère, l'accumulation de normes, la flambée des prix du carburant, mais surtout la politique agricole commune (PAC) des Vingt-Sept, considérée par certains déconnectée des réalités. 

L'issue de l'accord commercial entre l'UE et le Mercosur incertaine. Ce traité avec d'importants pays agricoles "n'est pas bon pour nos éleveurs et ne peut pas, ne doit pas être signé en l'état", a déclaré mercredi le ministre de l'Economie français Bruno Le Maire, se disant prêt à un "bras de fer" avec la Commission.

Le maintien de la pression sur plusieurs axes routiers. Alors que 3 600 engins agricoles étaient répartis sur tout le territoire sur 98 points de blocage mercredi, selon une source proche de la gendarmerie à franceinfo, les agriculteurs comptent maintenir la pression, notamment à proximité de Rungis. L'A1, l'A4, l'A6, l'A10, l'A13, l'A15 et l'A16 sont concernées par les perturbations. Autour de Lyon, le but des agriculteurs est d'encercler la troisième ville de France en coupant tous les axez routiers y menant.