EN IMAGES. Nouveau glaive, chant indonésien, chute d'un cheval de la garde républicaine... Revivez les moments forts du défilé du 14-Juillet
Des militaires en treillis et casque lourd à bord de leurs blindés. Le défilé du 14-Juillet à Paris a mis en avant, lundi, une armée "prête au combat", au lendemain de la promesse d'Emmanuel Macron d'accroître encore les dépenses de défense face "à un monde plus brutal". Organisé comme une "vraie opération militaire", selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon, le défilé a reflété cette année la gravité des menaces pesant sur la sécurité du continent. "Jamais depuis 1945 la liberté n'avait été si menacée", a affirmé dimanche Emmanuel Macron, en évoquant notamment la "menace durable" que fait peser la Russie sur l'Europe.
Le défilé a par ailleurs mis cette année à l'honneur l'Indonésie, avec qui la France a conclu un partenariat stratégique pour peser dans la zone indo-pacifique. Avant le départ du défilé, les troupes ont ainsi réalisé un yel-yel, un chant de guerre utilisé pour "motiver les soldats", a expliqué à France Télévisions le général de brigade des forces armées indonésiennes.
Au pied de l'Arc de triomphe, Emmanuel Macron a ensuite remis au président du Comité de la flamme, à l'occasion de son centenaire, un glaive servant à raviver chaque soir la flamme du Soldat inconnu, représentant les militaires français tombés au combat.
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Comme chaque année, le panache bleu, blanc, rouge est ensuite apparu. La Patrouille de France a survolé les Champs-Elysées. Cette année, toutefois, elle ne comprenait que huit Alphajet, et non neuf, à la suite de la collision en mars de deux de ses appareils en vol.
A l'occasion du défilé, Emmanuel Macron a accueilli son homologue indonésien, Prabowo Subianto, ainsi que l'émir du Koweït, Mechaal al-Ahmad al-Sabah. Le président indonésien avait accueilli le chef de l'Etat fin mai à Jakarta, et annoncé son intention d'acquérir davantage d'avions de combat Rafale, de sous-marins Scorpène et de canons Caesar, ainsi que des frégates légères.
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Plus de 450 militaires indonésiens, dont les musiciens d'un "drumband", en uniforme bigarré et la tête couverte d'un casque de pilote, d'une tête de tigre, d'aigle, de morse ou de requin suivant leur corps d'appartenance, ont ouvert le défilé.
L'armée française a voulu mettre en valeur sa "crédibilité opérationnelle" et sa "solidarité stratégique" avec ses partenaires. "L'armée de terre défile en brigade bonne de guerre, c'est-à-dire prête au combat", a ainsi expliqué sur RTL le général Mizon. Des soldats de la 7e brigade blindée ont ainsi défilé en tenue de combat à bord de chars Leclerc, de canons automoteurs Caesar ou de blindés de combat VBCI, équipés de leur casque lourd et gilet pare-balles. Les drones ou les systèmes anti-aériens SAMP/T ont également paradé.
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Lors du défilé monté de la garde républicaine, un cheval s'est éloigné du groupe puis un autre est tombé dans un virage, au milieu de la fanfare, composée de 28 cavaliers. La séquence, qui a surpris les spectateurs, semble s'être finie sans blessure.
Les animations du défilé ont aussi célébré le centenaire du Bleuet de France, institution créée en 1925 pour œuvrer à la solidarité avec le monde combattant en distribuant des bleuets en tissu. A cette occasion, les deux anciens gendarmes Yvard et Eloïz ont interprété On sera là, un morceau composé par Jean-Jacques Goldman, accompagnés de la formation de musique des troupes de marine et du chœur de l'armée française. La chanson rend hommage aux soldats français blessés au combat.
Au pied de l'Obélisque de la Concorde, les deux chanteurs ont ensuite clôturé le défilé avec la Marseillaise, devant la tribune présidentielle.