Le tour du monde des réactions après les frappes israéliennes contre l'Iran

Les réactions internationales se multiplient après l'opération militaire d'Israël dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin contre des cibles iraniennes, affirmant vouloir empêcher Téhéran de développer des armes nucléaires. En représailles, l'Iran a lancé une centaine de drones en direction du territoire israélien, que l'armée a entrepris d'intercepter, selon son porte-parole, le général de brigade Effie Defrin.

Face à l'escalade, la communauté internationale appelle dans son ensemble les deux parties à la retenue.

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Nombreux appels à la "désescalade"

Le chef de l'ONU Antonio Guterres a lancé un appel à la "retenue maximale", tout comme la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. Par la voix de son secrétaire général, l'Otan a souhaité "une désescalade".

En Europe, plusieurs dirigeants ont également appelé au calme. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a jugé "préoccupantes" les frappes israéliennes contre l'Iran, appelant à "revenir à la diplomatie".

De son côté, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé sur X "le droit d'Israël à se protéger et à assurer sa sécurité", tout en invitant tous les pays "à la plus grande retenue et à la désescalade".

Même tonalité à Berlin, où le chancelier Friedrich Merz a appelé les "deux parties" à éviter "toute nouvelle escalade", tout en soulignant le droit d'Israël à se défendre".

Dans un post sur Truth Social, le président américain Donald Trump a exhorté les dirigeants iraniens à "conclure un accord" sur le nucléaire, les prévenant que la situation "ne fera qu’empirer".

La Chine s'est dite "préoccupé" et prête à "jouer un rôle constructif" pour apaiser la situation. La Russie, en revanche, a vivement dénoncé des frappes israéliennes jugées "inacceptables" et "non provoquées".

L'Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a rappelé pour sa part que les installations nucléaires "ne doivent jamais être attaquées".

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Vives réactions régionales et économiques

Dans le monde arabe, plusieurs puissances ont haussé le ton. La Turquie a exhorté Israël à mettre fin à ses ses "actions agressives", le président Recep Tayyip Erdogan ayant fustigé un "banditisme" israélien. L'Arabie saoudite a dénoncé de son côté des "violations flagrantes" du droit international et le Qatar a estimé que les frappes israéliennes "entravent" les efforts diplomatiques en cours.

D’autres acteurs de la région ont également réagi vivement. L'Irak a condamné une "agression" contre l'Iran qui "menace la sécurité et la paix internationales", accusant Israël d’avoir utilisé son espace aérien pour mener son attaque. Les Houthis du Yémen ont exprimé leur soutien au "droit légitime" de l'Iran à se défendre.

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L'Union africaine (UA) a elle aussi mis en garde contre une "grave menace pour la paix et la sécurité internationales".

Enfin, les marchés n'ont pas tardé à réagir : les cours du pétrole ont flambé de 12 %, faisant redouter des perturbations sur les approvisionnements d'or noir, dont l'Iran est un des dix plus grands producteurs au monde et les Bourses asiatiques ont accusé le coup.

Avec AFP