Réchauffement climatique : pourquoi la banquise atteint son niveau historique le plus bas
Alors que les membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) réunis au début du mois de mars en Chine – en l’absence notable des États-Unis – n’ont pas réussi à faire adopter le calendrier des prochains rapports, la catastrophe climatique se poursuit.
Le 7 février, « un plus bas record a été atteint concernant la surface de banquise cumulée » autour de l’Arctique et l’Antarctique, indique ce jeudi 6 mars le réseau européen Copernicus. Une annonce d’autant plus inquiétante que la planète entame une troisième année d’affilée avec des températures historiquement élevées, après que 2024 est devenue l’année la plus chaude jamais mesurée, battant le record de 2023.
D’autant que les trois mois correspondant à l’hiver de l’hémisphère nord (de décembre à février) ont été presque aussi chauds que le record de l’an dernier, selon le bulletin mensuel publié par l’observatoire européen. « Février 2025 s’inscrit dans la lignée des températures records ou quasi records observées au cours des deux dernières années » sous l’effet du réchauffement climatique, a souligné dans un communiqué Samantha Burgess, du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF).
Février 2025 est plus chaud de 1,5 °C par rapport au niveau préindustriel
« L’une des conséquences d’un monde plus chaud est la fonte de la glace de mer » conduisant « l’étendue mondiale de la banquise à un minimum historique », a-t-elle ajouté. Et pour cause. Si la banquise fond naturellement l’été (en Antarctique en ce moment) et se reforme l’hiver (Arctique), les proportions de ce phénomène sont désormais déclinantes, selon l’Agence France Presse.
La banquise de l’Antarctique, sans battre le record absolu, est néanmoins 26 % moins importante que sa moyenne saisonnière au cœur de l’été austral. Le minimum annuel pourrait avoir été atteint à la fin février, indique Copernicus, et « si cela se confirme, il s’agirait du deuxième minimum le plus bas enregistré par les satellites ».
Mais le thermomètre continue de battre ou de frôler les records. Même si février 2025 n’est que le troisième mois de février le plus chaud des annales, il reste toutefois hors normes, plus chaud de 1,5 °C par rapport au niveau préindustriel, souligne Copernicus.
Ce niveau figure dans l’accord de Paris pour éviter la multiplication des catastrophes climatiques mondiales. Selon l’ONU, le monde est en route pour franchir durablement ce seuil au début des années 2030. Des études récentes suggèrent que cette étape pourrait être dépassée avant la fin de cette décennie.
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