DÉCRYPTAGE - Après avoir fait durer le suspense sur ses intentions, le chef de l’État a finalement arrêté son choix sur le président du MoDem. La nomination du dirigeant centriste à Matignon est intervenue vendredi à la mi-journée, au terme d’une semaine d’intenses spéculations.
Après une longue attente, Emmanuel Macron a choisi François Bayrou, l’un de ses plus fidèles soutiens depuis 2017, pour constituer un nouveau gouvernement.
EXCLUSIF - Malgré le vote de la motion de censure, si la présidentielle avait lieu demain, Marine Le Pen verrait son score du premier tour progresser encore et l’écart se creuser face à ses adversaires Édouard Philippe ou Gabriel Attal. La gauche serait toujours absente du second tour.
ENTRETIEN - Le philosophe* voit dans la nomination de François Bayrou à Matignon le retour de la stratégie de l’« extrême centre », un concept qu’il a théorisé dans son premier livre, en 1980. Selon lui, cette idéologie cherche à monopoliser le pouvoir au détriment du jeu normal de la démocratie.
CONTRE-POINT - Avoir rêvé il y a trente ans de rassembler « de Barre à Delors » n’apporte pas la garantie de savoir aujourd’hui constituer une équipe capable de gouverner.
CHRONIQUE - Chaque semaine, pour Le Figaro, notre chroniqueur pose son regard ironique sur l’actualité. Aujourd’hui, il imagine la semaine qui a précédé la nomination de François Bayrou à Matignon, entre chantages et calculs politiques.
RÉCIT - Invité ce dimanche du « Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat », le vice-président du Rassemblement national juge que le nouvel hôte de Matignon « est quelqu’un d’un peu à part dans le spectre politique ».
Le nouveau premier ministre, qui suit la situation tragique à Mayotte, commence lundi, avec le RN, une série de consultations pour éviter une censure et préparer son budget. Il planche aussi sur son «gouvernement de personnalités».
CHRONIQUE - Il est urgent de réformer la sphère publique pour redresser les finances du pays. Moody’s devrait aider le premier ministre à convaincre les parlementaires de cette nécessité.
DÉCRYPTAGE - Que Moody’s abaisse la note de la France n’est pas surprenant en soi, étant donné l’explosion de la dette. Mais le calendrier choisi par l’agence de notation est loin d’être anodin.
Dans Soumission, le romancier imaginait que «ce vieux politicien béarnais» était désigné par un président islamiste, élu en 2022 grâce à une alliance improbable des partis traditionnels avec un «Front musulman».
RÉCIT - Blanchi en première instance, le nouveau premier ministre attend toujours son audience en appel. Mais à ce jour, compte tenu de l’engorgement de la justice, aucune date n’a encore été retenue.