Guerre dans la bande de Gaza : 550 anciens responsables sécuritaires demandent l'aide de Donald Trump pour "arrêter la guerre"

"Arrêtez la guerre à Gaza !" exhortent d'anciens chefs espions, militaires, policiers et diplomates israéliens. Dans un courrier signé par 550 responsables de l'appareil sécuritaire en Israël, réunis sous le nom de "Commandants pour la sécurité d'Israël" (CIS), ces derniers appellent le président américain, Donald Trump, à faire pression sur le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour mettre fin au conflit en cours depuis 22 mois dans la bande de Gaza. "Votre crédibilité auprès de la grande majorité des Israéliens renforce votre capacité à guider le Premier ministre Netanyahu et son gouvernement dans la bonne direction", poursuivent-il dans ce courrier publié dans la nuit de dimanche 3 à lundi 4 août.

"Au nom de CIS (...), nous vous exhortons à mettre fin à la guerre à Gaza. Vous l'avez fait au Liban. Il est temps de le faire à Gaza également", plaident-ils encore auprès du président américain. 

Parmi les signataires de ce courrier figurent notamment trois anciens patrons du Mossad, le service de renseignement extérieur, cinq ex-dirigeants du Shin Bet, le renseignement intérieur, et trois ex-chefs d'état-major. "Cette guerre a cessé d'être une guerre juste et conduit l'État d'Israël à perdre son identité", a par ailleurs alerté l'ancien directeur du Shin Bet, Ami Ayalon, dans une vidéo diffusée par le même mouvement pour accompagner la publication du courrier.

Les otages "ne peuvent pas attendre" 

L'armée israélienne "a depuis longtemps atteint les deux objectifs qui pouvaient être réalisés par la force: démanteler les formations militaires et le gouvernement du Hamas", estiment dans ce courriers les membres du CIS. "Le troisième, et le plus important, ne peut être atteint que par un accord : ramener tous les otages chez eux", soulignent-ils.

"Nous considérons, en tant que professionnels, que le Hamas ne représente plus une menace stratégique pour Israël, et notre expérience nous indique qu'Israël dispose de tout ce qu'il faut pour gérer ses capacités résiduelles de terreur, à distance ou autrement", estiment-ils. "Traquer les derniers hauts responsables du Hamas peut être fait plus tard", mais les "otages ne peuvent pas attendre", insistent les anciens généraux et maitre-espions.

Dans ce texte, ces anciens responsables appellent ainsi à "mettre fin à la guerre, ramener les otages, arrêter les souffrances et former une coalition régionale-internationale qui aide l'Autorité palestinienne [une fois réformée] à offrir aux Gazaouis et à tous les Palestiniens une alternative au Hamas et à son idéologie perverse."