Guerre entre Israël et le Hamas : une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur les otages à Gaza se tiendra mardi

Le Conseil de sécurité de l'Onu va "se réunir ce mardi pour une réunion d'urgence sur la situation désastreuse des otages à Gaza", a déclaré, dimanche 3 août, l'ambassadeur d'Israël aux Nations Unies, Danny Danon, sur les réseaux sociaux. Cette annonce intervient alors que l'indignation grandit en Israël quant au sort des otages enlevés par le Hamas lors de l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023 et toujours détenues dans l'enclave palestinienne ravagée par la guerre et menacée de famine. Une inquiétude d'autant plus grande que, depuis jeudi, le mouvement islamiste palestinien et son allié du Jihad islamique ont publié trois vidéos de propagande montrant deux otages israéliens très affaiblis et amaigris.

Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 restent retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le Hamas exige l'ouverture de corridors humanitaires 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a sollicité dimanche l'aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) "pour fournir de la nourriture" et "un traitement médical" aux otages. Peu après, la branche armée du Hamas a affirmé être prête à répondre "positivement" à toute demande du CICR, mais a exigé au préalable "l'ouverture de corridors humanitaires (...) pour le passage de nourriture et de médicaments" dans la bande de Gaza.

Les Brigades Qassam "ne privent pas délibérément les prisonniers de nourriture", a soutenu le mouvement, ajoutant que les otages "ne recevront aucun traitement de faveur tant que se poursuivront le blocus et la politique de famine".

Les vidéos publiées par le Hamas font référence à la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza. Le territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide humanitaire, est menacé d'une "famine généralisée", selon l'ONU, alors qu'Israël assiège depuis 22 mois les plus de deux millions de Palestiniens de Gaza. Si l'Etat hébreu a levé fin mai le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars, l'armée israélienne n'autorise l'entrée que d'une quantité d'aides limitées, jugées très insuffisantes par les Nations Unies face aux besoins de la population civile.