«Insulter une mère, un père décédé... Tout se paye un jour»: la colère de Rabiot contre les supporters du PSG et Nasser Al-Khelaïfi

Une poignée d’heures après l’annonce de Véronique Rabiot révélant à France Info son intention de porter plainte après les insultes dont elle et sa famille ont fait l’objet dimanche soir au Parc des Princes, c’est au tour d’Adrien Rabiot de sortir du silence. Le milieu de terrain de l’OM, pris à partie avant et pendant le Classique PSG-OM, a pris la parole sur les réseaux sociaux, lui qui ne s’était pas exprimé face aux journalistes à chaud. Des mots forts pour dénoncer le comportement des Ultras parisiens, mais pas uniquement.

«Insulter une mère, et un père décédé... Tout se paye un jour. Vous ne l’emporterez pas au paradis. Croyez-moi. Nasser (Al-Khelaïfi), tu peux avoir tout l’argent du monde, et même plus, la classe ça ne s’achète pas», a écrit le joueur sur son compte Instagram.

Le message d’Adrien Rabiot sur les réseaux sociaux Instagram

Des banderoles honteuses ont été déployées insultant la famille Rabiot et visant particulièrement le joueur qui paye au prix fort sa signature à l’OM, considérée comme une trahison par une partie du Parc des Princes puisque l’international a évolué au PSG entre 2012 et 2019. «Loyauté pour les hommes, trahison pour les put... Telle mère, tel fils», «Put... de mère en fils» ou encore «Véro, c’est lequel son vrai père : Déhu, Fiorèse, Cana ou Heinze ?», a-t-on pu lire dans les travées de l’enceinte de la porte d’Auteuil.

«No comment» côté PSG

Après les sifflets et les insultes lancées depuis les tribunes, le speaker du Parc des Princes a bien tenté de lancer un appel au calme au micro. «Chers supporters, les insultes doivent cesser immédiatement, le match peut être perdu pour le club, merci.» Sans aucun résultat. Les insultes ont repris de plus belle.

Les dirigeants parisiens craignaient depuis plusieurs jours des débordements dans les tribunes visant le milieu de terrain. La direction du club redoutait l’arrêt du match. Le PSG a alors tout tenté pour demander à ses supporters d’adopter un comportement digne (via Messages par SMS, publication sur LinkedIn...) avant le choc. Là encore, sans aucun résultat. Contacté par nos soins, le club de la capitale n’a pas souhaité réagir aux attaques de son ancien joueur contre son président.

Véronique Rabiot, dont les propos sont relayés par France Infoavait égratigné la Ministre des Sports, Marie Barsacq, ou de certaines associations féministes, qui ont brillé par leur silence : «Elle est où la ministre des Sports ? On ne l’entend pas là. Pourquoi on ne l’entend pas ? (…) Les associations se lèvent-elles pour dire comment ça se fait qu’on la traite de salope, de pute ?»