« C’était pire que ce qu’on vous dit » : Ginette Kolinka se souvient d’Auschwitz

C’est l’esprit vif, la voix claire, soucieuse d’exactitude mais aussi débordante d’humour, que Ginette Kolinka témoigne. Ses mains tremblent à peine sous le poids de ses 99 ans. Lorsqu’elle prend la parole, Le silence s’installe naturellement. Elle en impose, Ginette.

Le silence, elle l’a gardé durant plus de quarante ans. « J’ai pensé que, si j’en parlais, j’allais tuer deux fois toute la famille. » Ce n’est qu’au début des années 2000 qu’elle commence à raconter. Ginette a 19 ans lorsqu’elle est arrêtée par la Gestapo, puis déportée, en mars 1944. Elle se souvient du voyage, des excréments et de l’urine.

Il reste 85 % de l’article à lire, la suite est réservée aux abonné.es.
Profitez d’un accès illimité aux contenus en ligne et
soutenez une rédaction jeune, libre et engagée !

Abonnez-vous à l’Humanité à partir de 11€/mois