Formée en histoire et en philosophie et diplômée de l'Essec, Céline Revel-Dumas est journaliste. Elle est l'auteur de GPA, le Grand Bluff (Le Cerf, 2021).
LE FIGARO. - Ce mardi 23 avril, le Parlement européen vient de reconnaître «la gestation pour autrui à des fins d'exploitation reproductive» comme une «traite d'êtres humains». Quel regard portez-vous sur cette décision ? Est-ce une victoire ?
Céline REVEL-DUMAS. - Le signal est positif autant que symbolique puisqu’on qualifie enfin la GPA de «traite». Puisqu’il s’agit d’une directive, ce texte est contraignant pour les États-membres et doit s'appliquer dans un délai de deux ans. Néanmoins, on ne sait pas encore de quelle manière le texte va s’appliquer et il ne faut pas négliger l’arsenal législatif dense de certains États comme la France. Il faut attendre les prochains mois pour comprendre les conséquences concrètes de cette directive. D’autant qu’elle est entourée de différents termes tels qu’«à des fins d’exploitation reproductive»