Colère des agriculteurs: sur la route de Rungis, la solidarité et les désillusions d’un convoi contrarié

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Le convoi au départ d’Agen sur une route départementale de la Haute-Vienne pour éviter le barrage des gendarmes sur l’A20. Alix Vermande

REPORTAGE - Parti d’Agen, le cortège de 200 tracteurs avait pour objectif d’atteindre le célèbre marché international. Une action symbolique compromise par l’intervention des forces de l’ordre.

«Mais laissez-nous passer, on ne va rien casser!» Au volant de son John Deere, sur lequel il a fièrement accroché le panneau «Agen», Rémy Pachaben fulmine. Cela fait plusieurs dizaines de minutes qu’il est à l’arrêt sur l’A20. Pourtant, le céréalier sait habituellement faire preuve de patience. La veille, il a passé pas moins de douze heures sur son tracteur pour rallier Agen à Panazol, commune voisine de Limoges.

«C’était à notre rythme donc pas gênant. Là, on nous bloque délibérément.» Il n’est même pas 6 h 30 et le convoi d’agriculteurs emmené par la coordination rurale est stoppé après avoir seulement parcouru une quarantaine de kilomètres. La file de plus de 200 véhicules est à l’arrêt. La faute à un important barrage de gendarmerie. Les gyrophares bleus des forces de l’ordre s’opposent aux scintillements jaunes des tracteurs dans la nuit haut-viennoise. Le début d’une longue journée.

Talkie-walkie à la main, Rémy Pachaben apprend le changement de plan: s’extirper via une sortie proche…

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