Des frappes israéliennes font au moins 40 morts à Gaza, selon la Défense civile palestinienne

Nouvelle attaque aérienne meurtrière d'Israël dans la bande de Gaza. La Défense civile palestinienne a annoncé, jeudi 17 avril, la mort d'au moins 40 personnes tuées dans des frappes, dont 35 déplacés parmi lesquels des femmes et des enfants.

L'armée israélienne, qui n'a pas commenté dans l'immédiat ces frappes, a intensifié ses bombardements aériens et élargi ses opérations terrestres dans la bande de Gaza assiégée, depuis qu'elle y a repris son offensive le 18 mars.

"Au moins 16 martyrs, la plupart des femmes et des enfants, dans le tir de deux missiles israéliens sur plusieurs tentes abritant des familles déplacées dans la zone d'Al-Mawassi", dans la région de Khan Younès, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Un père et son enfant ont été tués dans une frappe contre leur tente près d'Al-Mawassi, a-t-il précisé. Et une frappe sur une tente de déplacés à Beit Lahia (nord) a fait sept morts, "en majorité des femmes et des enfants".

Des images de l'AFP ont montré des tentes en feu dans la zone d'Al-Mawassi après les frappes et des membres de la défense civile tentant de les éteindre. Des corps sont ensuite transportés dans une ambulance, alors que des civils à la lumière de leur téléphone portable récupèrent des restes de corps dans des couvertures.

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"On a vu le feu se propager d'une tente à l'autre"

"On était dans notre tente et soudain on voit une lumière rouge. Puis les tentes ont explosé et pris feu. Tout a explosé. Nous avons couru vers la mer et de là on a vu le feu se propager d'une tente à l'autre. Des enfants ont été déchiquetés ! De quelle humanité parlent-ils ?", s'exclame Israa Aboulrouss, une déplacée à Mawassi.

À Jabalia, une frappe a touché un abri de fortune tuant au moins sept membres d'une même famille et un raid sur une école abritant des déplacés a coûté la vie à six personnes, selon la Défense civile. Deux autres Palestiniens ont péri dans des tirs israéliens à Gaza-ville.

Par ailleurs, cherchant à resserrer l'étau, l'armée israélienne a annoncé mercredi avoir transformé 30 % du territoire palestinien "en périmètre de sécurité".

Malgré les condamnations de nombreux pays et organisations, Israël maintient en outre l'interdiction de l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza qu'il assiège depuis le début de la guerre. Le  Hamas a dénoncé cette interdiction accusant Israël d'utiliser "la famine comme arme".

Parallèlement, le mouvement islamiste palestinien est sur le point de remettre sa réponse à une proposition israélienne de trêve, transmise par le médiateur égyptien, selon deux responsables du groupe. Les discussions au sein du Hamas sur la réponse à donner devraient se conclure bientôt "peut-être même dans la journée", ont-ils dit.

Mercredi, Benjamin Netanyahu a "donné des instructions pour poursuivre les démarches visant à faire avancer la libération de nos otages", selon son bureau. 

Avec AFP