«J’ai vécu mille vies. À refaire, je referais tout pareil» : les dernières confidences de Christine Deviers-Joncour, intrigante de la République

Sa voix sucrée attrape l’oreille : « Mon problème, c’est que je suis tombée amoureuse de Roland Dumas. J’étais prête à tout pour lui plaire », glisse d’un ton complice Christine Deviers-Joncour. Intarissable sur ses années fastes comme sur celles, moins heureuses, d’insécurité à Paris, où elle était « contrainte de porter un gilet pare-balles de 10 kilos », loquace aussi sur les cinq mois et demi qu’elle a passés en prison à Fleury-Mérogis, elle reste discrète sur les détails de sa relation avec l’avocat devenu ministre des Affaires étrangères de 1988 à 1993, marié à la ville. Cette idylle d’abord adultérine a occupé dix ans de sa vie à partir de leur rencontre en 1986, puis envahi tout le reste de son existence.

Condamnée dans l’affaire Elf en appel le 29 janvier 2003, pour « recel d’abus de biens sociaux », à trente mois de prison, dont dix-huit mois ferme, et à 152.459 euros d’amende, elle a occupé la scène de ce scandale de corruption protéiforme. Versement de rétrocommissions…

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