Roland-Garros : «Si vous avez une fête, je viens», s'amuse Novak Djokovic après son match achevé à 3h du matin

«Tu dois dormir mon ami, qu'est-ce que tu fais ici ?» Il est vrai qu'à 3 heures du matin, un dimanche soir de surcroît, la place d'un enfant est plus au lit que dans les tribunes du court Philippe Chatrier. D'où la remontrance, teintée d'humour et de second degré, de Novak Djokovic après être venu à bout de Lorenzo Musetti en cinq sets (7-5, 6-7, 2-6, 6-3, 6-0). Avec le sourire, le Serbe a régalé le public suffisamment courageux pour être encore là à cette heure avancée de la nuit, un record pour Roland-Garros. Lancé, il a donc continué à en plaisanter en lâchant au micro : «Qui va aller dormir maintenant ? C'est impossible avec l'adrénaline. Alors si vous avez une fête, je viens. Allez, on le fait !», sous les vivats d'une audience conquise.

Maintenant, l'humeur du numéro 1 mondial aurait sans doute été tout autre s'il s'était incliné. Interrogé sur l'heure tardive de son match, entamé après 22h30 en raison de la pluie qui a encore chamboulé la programmation, «je ne veux pas entrer dans ce débat», a d'abord évacué Djokovic. «Je pense que certaines choses auraient pu être gérées différemment», a néanmoins repris le numéro 1 mondial. «Il y a une certaine beauté à gagner le match à trois heures du matin, si c'était le dernier du tournoi, mais ce n'est pas le cas... Je vais devoir récupérer le plus vite possible. Physiquement, je suis vraiment allé jusqu'à mes limites pour gagner ce match. Quand vous jouez des rallyes de plus de vingt coups, à deux heures du matin.... Qui joue à deux heures du matin ? On joue peu de matches dans notre vie à cette heure-ci. Les conditions étaient très lourdes, il faisait très froid.» Djokovic doit désormais affronter l'Argentin Francisco Cerundolo (27e) en 8es de finale lundi. À une heure plus respectable ?