Tennis : "Ce que je vis est un peu injuste", estime Jannik Sinner, suspendu trois mois pour dopage

Le numéro 1 mondial, Jannik Sinner, qui purge une suspension de trois mois pour dopage, a estimé dans un entretien diffusé samedi 5 avril que cette sanction était "un peu injuste", tout en reconnaissant que "cela aurait pu être bien pire". "Nous avons accepté rapidement (la suspension), même si je n'étais pas vraiment d'accord", a-t-il expliqué dans un entretien accordé à la chaîne de télévision italienne Sky Sport.

L'Italien, vainqueur de trois titres du Grand Chelem dont l'Open d'Australie en janvier, s'exprimait pour la première fois depuis qu'il a conclu début février un accord avec l'Agence mondiale antidopage (AMA) pour une suspension de trois mois, qui prendra fin le 4 mai. "Il fallait choisir le moindre mal et je crois que c'est ce qu'on a fait. Ce que je vis est un peu injuste mais, si on regarde les choses, cela aurait pu être bien pire, cela aurait pu être encore plus injuste", a-t-il poursuivi.

"Une fois prise cette décision, j'ai mis un peu de temps à me retrouver. D'autres choses se sont passées, au-delà de cette affaire, qui n'ont pas été simples pour moi, il me faudra encore un peu de temps pour digérer tout cela, mais je suis là. J'ai hâte de faire mon retour à Rome", a ajouté le joueur de 23 ans, qui disputera le Masters 1000 à domicile du 7 au 18 mai.

Un accord de sanction critiqué par le monde du tennis

Contrôlé positif au clostebol, en mars 2024, Sinner avait d'emblée justifié la présence de cet anabolisant dans ces échantillons par une contamination accidentelle, via un massage prodigué par un membre de son entourage. Il avait été initialement blanchi par l'Agence pour l'intégrité du tennis (Itia), avant que l'AMA ne conteste cette décision devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour demander un à deux ans de suspension. Un "accord de règlement" avait finalement été conclu avec Jannik Sinner.

Celui-ci a suscité beaucoup de critiques et d'incompréhensions, notamment parmi les joueurs, du Serbe Novak Djokovic à l'Australien Nick Kyrgios, le plus virulent. Jannik Sinner appréhende-t-il de croiser la route de certains de ces joueurs à son retour ? "Je ne sais pas quoi répondre car je ne sais pas ce qui pourra arriver, répond-il. Je suis certain de la façon dont les choses se sont passées, je suis innocent. Ce que je veux faire, c'est jouer au tennis et être très serein, l'histoire s'arrête là. Je suis sûr que tout ira bien, même si peut-être au début je mettrai un peu de temps à repartir", a répondu le numéro un mondial.