Grève des contrôleurs aériens : "Une catastrophe" qui "va faire perdre beaucoup d'argent", selon l'agence de voyages Selectour

La grève des aiguilleurs du ciel français jeudi 3 et vendredi 4 juillet est "une catastrophe" qui "va faire perdre beaucoup d'argent" aux agences de voyages, a estimé ce jeudi auprès de France Inter Laurent Abitbol, président du directoire de Selectour, qui compte 850 agences dans toute la France.

"J'ai trente ans de boîte, il y a longtemps que je n'ai pas vu une crise comme ça, a assuré Laurent Abitbol auprès de France Inter. En juin, nous avions déjà eu une baisse du chiffre d'affaires importante à cause de la guerre en Iran. Quand ça reprend maintenant, nous avons une grève début juillet".

Une grève qui impacte environ 80 000 voyageurs sur un jour

"C'est une catastrophe. Cette grève, c'est beaucoup de remboursements, et ça va faire perdre à nos agences de voyages beaucoup d'argent, a poursuivi le président du directoire de Selectour. C'est environ 80 000 clients en tout qui devaient aujourd'hui partir en vacances. Il y a aussi des clients bloqués dans le monde entier et qui ne peuvent pas rentrer. On n'arrive même plus à contrôler les gens qui sont bloqués car nos call-center sont débordés".

Deux syndicats de contrôleurs aériens ont appelé à la grève jusqu'à vendredi pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Ce jeudi, à l'avant-veille des vacances scolaires d'été, près d'un millier de vols ont été annulés, d'autres retardés, affectant des dizaines de milliers de passagers en France et en Europe.