«Je veux que l’on se souvienne de moi comme du garçon qui a réalisé ses rêves», «cette année, mon état d’esprit était toxique»... Les phrases fortes de l’année tennis

Le discours d’adieu de Rafael Nadal

«Les titres, les records sont là, mais j’aimerais que l’on se souvienne de moi comme d’une bonne personne, qui se souvient de ses origines, d’un petit gars de Majorque. J’ai eu la chance que mon oncle et ma famille me soutiennent à tout moment pour réaliser mes rêves. Je veux que l’on se souvienne de moi comme du garçon qui a réalisé ses rêves.»
Une légende du tennis a tiré sa révérence. La défaite de l’Espagne en double à la Coupe Davis ayant précipité sa retraite. Seul au milieu du court de Malaga, et acclamé par son public au son des «Rafa, Rafa», l’ancien numéro un mondial Rafael Nadal a déclaré les larmes aux yeux lors d’une cérémonie d’adieu qui ne restera pas par ailleurs dans les annales...

La lettre émouvante de Federer à son ami Nadal

«Tu m’as challengé comme personne d’autre ne l’a jamais fait. Sur la terre battue, j’avais l’impression d’entrer dans ton jardin. Tu m’as fait travailler plus dur que je ne l’aurais jamais cru. Tu m’as fait réinventer mon jeu, jusqu’à faire changer la taille de ma tête de raquette, dans l’espoir de trouver un avantage (...) Tous ces rituels. Aligner les bouteilles d’eau comme des soldats de plomb, réarranger tes cheveux, ajuster tes sous-vêtements... Secrètement, j’ai adoré tout cela, parce que c’était unique, parce que c’était tellement toi. Tu m’as fait aimer encore plus le tennis.»
Beethoven nous a offert la lettre à Élise en 1810 ; en 2024, Roger Federer nous a offert la lettre à Rafa. Sur ses réseaux sociaux, la légende suisse a publié un long message dans lequel il a rendu un émouvant hommage à son ami et ancien rival Rafael Nadal.

«La plus grande victoire de ma vie», Djokovic exulte après son sacre aux JO

«L’intensité de l’émotion que j’ai vécue, je ne l’avais jamais vécue auparavant. Quand j’ai remporté cette balle de match, ça a surpassé toutes mes espérances. C’est le meilleur sentiment de ma vie. La plus grande victoire de ma vie aussi. Entendre l’hymne serbe sur ce court avec la médaille d’or autour du cou, il n’y a rien de plus bon. Mon premier trophée sur l’ATP tour était un IPod. C’est un autre sentiment d’avoir la médaille d’or autour du cou (rires). C’est une médaille d’or historique pour mon pays. C’est un voyage incroyable et ça gardera une place spéciale dans mon cœur.»
Drapeau serbe autour du cou, encore très ému après avoir décroché son premier sacre olympique à 37 ans, la légende vivante serbe Novak Djokovic a confirmé face à la presse qu’il avait, connu le dimanche 4 août à Paris, la plus grande émotion de sa carrière. 

«Tu te prends pour qui pour me parler comme ça ?», Benoit Paire se clashe avec... un supporter

Alors qu’il disputait son 8e de finale de l’ATP 250 de Montpellier contre Harold Mayot, Benoit Paire a été interpellé par un homme qui l’a menacé de «l’attendre à la fin de son match». Le principal concerné n’a pas du tout aimé cette tentative d’intimidation et le ton est monté rapidement «Tu te prends pour qui pour me parler comme ça ?», a rétorqué le Français. Habitué des sorties médiatiques et des prises de paroles qui défraient la chronique, Benoît Paire avait cette fois-ci une bonne raison de se faire remarquer. En conférence de presse après son match, Benoît Paire a expliqué que les menaces venaient d’une histoire de paris sportifs. «On est des joueurs professionnels et on sait que des gens parient. Quand on s’en prend à nous sur les réseaux sociaux, on essaie de faire abstraction. Mais quand c’est dans les tribunes et qu’une personne nous menace, je ne trouve pas ça terrible».

«Pour la thune !», le cri du cœur de Maxime Janvier 

«Pour la thunasse ! La thune ! Que ça ! (...) La maison ! La maison !». 
Peu en vue sur le plan sportif, le Tricolore Maxime Janvier s’est fait remarquer lors des qualifications de Wimbledon. En accédant pour la première fois de sa carrière au tableau principal du grand chelem londonien, il a réalisé un bel accomplissement sportif... et financier. Après ses balles de match remportées contre l’Américain Emiliano Nava et son compatriote Giovanni Mpetshi Perricard, le Français Maxime Janvier a laissé éclater sa joie. Grâce à ses succès, le 225e joueur mondial s’est assuré de repartir avec un chèque de 71.800 euros, une somme importante pour ces joueurs classés au-delà de la 100e place mondiale. 

Mannarino cash sur les affaires de dopage

«Je ne crois plus au père Noël.» Interrogé sur les ondes de RMC, Adrian Mannarino n’y est pas allé avec le dos de la cuillère concernant les affaires de dopage qui ont concerné Iga Swiatek et Jannik Sinner. «S’il y en a qui veulent y croire, ils peuvent y croire. Ce n’est pas trop mon truc, a lancé le 66e joueur mondial. Je veux bien leur laisser le bénéfice du doute mais c’est quand même très étonnant. Il y a eu deux contrôles positifs sur les 300 meilleurs mondiaux et ce sont les deux numéros 1. Par inadvertance, tu peux prendre un mauvais comprimé ou une mauvaise vitamine, mais c’est étonnant.» Le Tricolore a pointé du doigt dans ces dossiers les instances internationales qui «se sont bien occupées de tout ça pour les faire passer pour des athlètes clean victimes de tout ça. Je me vois tous les matins en train de me lever à 36 ans en train de boiter. Devoir être sur le terrain contre des mecs de 20-25 ans, s’ils ne sont pas clean, ça devient compliqué. J’espère pour eux que c’est le cas», a-t-il conclu. 

J’ai eu beaucoup de moments d’énervement sur les courts et j’ai cassé des raquettes. J’ai souvent été déçu par moi-même. 

Daniil Medvedev au Figaro

Les confidences de Daniil Medvedev au Figaro 

«Après, je ne vais pas mentir et dire que mon comportement a été parfait cette année. J’ai eu beaucoup de moments d’énervement sur les courts et j’ai cassé des raquettes. J’ai souvent été déçu par moi-même. J’ai été très fatigué par plein de choses et je n’ai pas su me comporter mieux sur un terrain. C’était mon grand objectif cette saison. Je ne l’ai pas atteint. À moi de le faire l’année prochaine.»
Sans langue de bois, le numéro 5 mondial Daniil Medvedev est revenu en fin d’année dans le Figaro sur une saison décevante selon ses standards. Et sur son caractère plus que jamais entier, qui lui a de nouveau joué quelques mauvais tours.

Alizé Cornet (déjà) nostalgique du circuit

«Ce qui va me manquer, c’est l’émotion quand on gagne les matches. C’est hyperaddictif. On veut retrouver cette émotion à chaque fois et l’adrénaline qui avec. Je pense que c’est quelque chose qu’on a du mal à retrouver avec autant d’intensité dans une vie plus lambda.»
Alizé Cornet a dit adieu au circuit professionnel féminin à l’issue de son premier tour perdu à Roland-Garros. Ancienne n°11 mondiale, lauréate de six titres en simple, ainsi que de la Fed Cup en 2019, la Niçoise détient le record du nombre de tournois du Grand Chelem joués d’affilée : 69 depuis l’Open d’Australie 2007. En 2022, elle s’est hissée en quarts de l’Open d’Australie, son meilleur parcours dans un Majeur. Avant de disputer son ultime tournoi, l’ancienne n°11 mondiale s’était, pour Le Figaro, prêtée au jeu de l’interview «dernière fois».

«J’ai perdu le plaisir d’être une joueuse de tennis», Caroline Garcia dit stop

« Mentalement, j’ai besoin de faire une pause. J’ai besoin de m’éloigner de la routine constante du tennis, de prendre de vraies vacances, de me reconnecter avec ma famille et mes proches, et de me permettre de respirer sans la pression de la performance. Cette année, mon état d’esprit était toxique. J’ai perdu le plaisir d’être une joueuse de tennis, et suis devenue obsédée par le classement et les victoires (...) Je suis épuisée par l’anxiété, les crises de panique, les larmes avant les matches. Fatiguée de manquer des moments en famille, et de ne jamais avoir vraiment un endroit que je peux appeler “chez moi”. Trop longtemps, j’ai laissé le tennis me consumer, subissant les hauts et les bas émotionnels de chaque résultat. Mais je ne suis pas que juste mes résultats tennistiques. Je suis une femme avec des valeurs, des talents, des passions, des défauts et des forces. »
À la veille de ses 31 ans (le 16 octobre), la numéro 1 française Caroline Garcia a posté sur les réseaux sociaux les fruits d’une longue introspection. Mots à maux pour ausculter l’enfer du décor.

«Va te faire foutre», Frances Tiafoe disjoncte et insulte un arbitre 

«Va te faire foutre, mec, va te faire foutre! Sérieusement, va te faire foutre! Putain. Tu as foutu le match en l’air, fais ton putain de boulot! Trois putains d’heures que je me bats et que je m’arrache, que je joue ma vie».
Après sa défaite face au Russe Roman Safiullin, au troisième tour (5-7, 7-6, 7-6) au Masters 1000 de Shanghai, Frances Tiafoe a insulté l’arbitre, lui reprochant une décision l’ayant handicapé quelques points plus tôt. Si la poignée de main avec son adversaire a été plutôt respectueuse, au moment de serrer la main à l’arbitre de la rencontre Jimmy Pinoargote, l’Américain a complètement perdu ses nerfs. L’Américain s’est ensuite excusé sur Instagram après son craquage contre l’arbitre...

«On verra la prochaine fois...», Khachanov agacé par Humbert 

«Au filet, je lui ai de rester un peu calme et de faire preuve de respect. Ce n’est pas une façon de se comporter. Je suis toujours fair-play, je le féliciterai s’il se comporte comme une personne normale. C’est tout ce que je peux dire (...) Il peut faire ce qu’il veut avec le public, je n’ai aucun problème avec ça, mais est-ce que vous m’avez vu célébrer hier (vendredi) ? Grigor (Dimitrov, qu’il a battu 6-2, 6-3 en quarts de finale) était épuisé. Il n’était pas blessé, il me l’a dit à la fin. Est-ce que vous m’avez vu sauter et crier : «Come on, allez» à chaque point ? Vous pensez que c’est bien ? Tu peux célébrer après le match avec le public, aucun souci. Tu peux faire ce que tu veux. Les blessures font partie du jeu. Mais faire ça quand l’autre est au sol... OK, on verra la prochaine fois.»
Les démonstrations de joie et les gestes du Français vers le public de Bercy ont agacé le 21e mondial Karen Khachanov, qui l’a fait savoir à son adversaire au filet, lors d’une poignée de main glaciale et, plus tard, face à la presse où le vainqueur de l’édition 2018 n’a pas masqué son agacement.

Arthur Fils sent «qu’il devient un Espagnol» 

«Il faut juste être un peu plus patient. Donc j’essaie de me contrôler. Ce n’est pas toujours facile (rires). J’ai appris ce sport en tapant fort et en réalisant des coups gagnants. J’ai aussi appris à aimer défendre. Je commence à comprendre. Je sens que je deviens un Espagnol (rires).» 
Avant Roland-Garros, l’espoir tricolore Arthur Fils a confié ses ambitions au Figaro en évoquant sa marge de progression, notamment sur terre battue, où il décrochera quelques semaines plus tard son premier titre sur un ATP 500 à Hambourg.

«Le sport fait la promotion d’un pays assassin», Kostyuk en remet une couche sur la Russie

«Tout le monde connaît leur nationalité, leur pays ne cesse de les reconnaître en tant que leurs représentants et le monde le sait, les médias internationaux écrivent dans leurs publications que ce sont des Russes et des Biélorusses. Et beaucoup affichent le drapeau de leur pays sur leurs réseaux sociaux (...) Aujourd’hui marque le 697e jour de guerre et le monde du sport continue de faire la promotion d’un pays assassin et qui utilise ses athlètes pour faire sa propagande », a déclaré la quart de finaliste de l’Open d’Australie, Marta Kostyuk, après sa victoire face à la Russe Maria Timofeeva (6-2, 6-1) pour alerter une nouvelle fois sur la situation de son pays, l’Ukraine, et la guerre face à la Russie. La 28e joueuse mondiale a dénoncé l’hypocrisie, selon elle, des autorités sportives régissant le tennis mondial alors que les athlètes russes continuent de pouvoir disputer les tournois, mais sous bannière neutre uniquement.