Guillaume Tabard: «Un débat légitime sur le rôle du Conseil constitutionnel»

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La droite, furieuse de la décision du Conseil constitutionnel, préfère s’en prendre à cette institution plutôt que de se remettre en cause elle-même. Olivier Rateau/olrat - stock.adobe.com

CONTRE-POINT - S’interroger sur l’étendue du pouvoir des décisions des Sages de la rue Montpensier n’est pas un crime contre les institutions, ni le signe d’une tentation «illibérale».

Comme souvent, un débat chasse l’autre. Après la polémique sur la loi immigration, voici celle sur le Conseil constitutionnel. La seconde est aussi périlleuse que la première était fragile. Sonnés par le verdict du collège présidé par Laurent Fabius, Les Républicains ont sonné la charge, Laurent Wauquiez dénonçant un «coup d’État de droit » .

Ce débat est périlleux, car il fait passer toute critique pour une remise en question de l’État de droit. Et le danger pour la droite est de se retrouver prisonnière de ce procès: comme elle est furieuse de la décision du Conseil constitutionnel, elle préfère s’en prendre à cette institution plutôt que de se remettre en cause elle-même. C’est notamment l’angle d’attaque de l’exécutif qui a préféré pointer l’amateurisme juridique de LR.

Pourtant, il en va d’une décision des Sages comme d’une décision de justice: la respecter n’interdit pas de la critiquer. Et s’interroger sur le prisme d’un avis ne signifie pas contester la légitimité de ceux qui…

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