«Rappelez-vous qu’il faut savoir regarder vers le bas. Si vous ne regardez qu’en haut et que votre chef en fait de même, jamais il ne vous verra.» Cette harangue de l’un de ses anciens chefs de corps, Patrice Faure en fait volontiers sa maxime. À 56 ans, cet ex-militaire de carrière devenu préfet, après un passage par la DGSE, le service d’espionnage français, accède à l’une des fonctions les plus éminentes de l’État: directeur de cabinet du président de la République. Un poste qui ne se réclame pas. «Quand le chef de l’État fait appel à vous, vous ne réfléchissez pas ; vous acceptez, en déployant toute votre énergie pour vous montrer à la hauteur de la tâche», confie-t-il.
Sa rencontre avec Emmanuel Macron remonte à octobre 2017. L’hôte de l’Élysée effectue alors un déplacement compliqué en Guyane, quelques mois seulement après le déclenchement d’un vaste mouvement social. Et Patrice Faure, fraîchement nommé préfet de ce département lointain, l’accueille par une tirade toute chiraquienne