Armement : l’Allemagne fait ses emplettes à Washington

Pour mener à bien rapidement l’effort de guerre que vient de décider le gouvernement allemand, son ministre de la défense, Boris Pistorius (SPD) est allé remplir son caddie à Washington auprès de son homologue, Pete Hegseth, du gouvernement de Donald Trump.

La rencontre s’est avérée « chaleureuse et prolifique », s’est-il réjoui, pointant la prochaine livraison à l’armée fédérale de missiles Typhon, au rayon d’action de plus de 2 000 kilomètres permettant d’atteindre, haut la main, le territoire russe.

Promoteur au sein du précédent pouvoir (SPD/Verts/libéral) d’un complet changement de pied dans la politique militaire pour mettre rapidement l’Allemagne « en position de faire la guerre » Pistorius a été maintenu avec toutes ses prérogatives dans le cabinet de Friedrich Merz.

Des dépenses militaires multipliées par trois

La visite du ministre confirme que les centaines de milliards que vient de décider de débloquer Berlin en faveur d’une armée allemande appelée à devenir la première d’Europe, selon les vœux du chancelier Friedrich Merz, vont d’abord profiter aux marchands d’armes états-uniens. Berlin a décidé de porter rapidement son budget militaire à 3,5 % puis 5 % de son PIB, comme exigé par le dernier sommet l’OTAN, à l’unisson des demandes du président Donald Trump.

Cela signifie une multiplication par trois des dépenses militaires qui s’élevaient à 71,6 milliards d’euros en 2024. Un super magot pour les marchands d’engins de mort et singulièrement ceux implantés de l’autre côté de l’atlantique avec lesquels Berlin a décidé de continuer à entretenir une relation privilégiée.

Pistorius est déjà à l’origine de la commande de 35 chasseurs-bombardiers furtifs F-35 auprès de Lockheed Martin, le champion états-unien des avions de chasse. Il s’est dit « très optimiste » quant au déploiement en 2026 du Dark-Eagle-System, des missiles de longue portée, ultra-rapides et quasi indétectables, livrés par le même groupe états-unien, dont le déploiement outre-Rhin avait été scellé par la précédente administration Biden.

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