Quatre jeunes israéliennes ont été libérées samedi 25 janvier, dans le cadre de l'accord de trêve entre le Hamas et Israël. Liri Albag, Karina Ariev, Daniella Gilboa et Naama Levy ont retrouvé leurs familles, selon l'armée israélienne. Elles avaient été enlevées le 7 octobre 2023 alors qu'elles étaient affectées à une unité de surveillance à la frontière avec la bande de Gaza, dans la base de Nahal Oz, près du kibboutz du même nom. Leur enlèvement avait été filmé par les assaillants.
La libération de ces quatre femmes a été réalisée en échange de celle de 200 prisonniers palestiniens, en vertu de l'accord de cessez-le-feu entre le Hamas et l'Etat hébreu. Trois autres jeunes femmes, des civiles cette fois, avaient été libérées dimanche dernier. Si le Hamas avait alors remis des sacs de cadeaux à chacune, le mouvement islamiste a davantage encore mis en scène cette nouvelle cérémonie de libération.
Un échange qui a duré 90 minutes
C'est le Comité international de la Croix-Rouge, garant d'une neutralité absolue, qui attendait les quatre femmes. Elles ont pénétré sur la place, accueillies par les cris de joie et les sifflets, dans des voitures banalisées. Devant les caméras, ce sont des combattants masqués qui les ont aidées à se hisser sur une scène dressée pour l'occasion dans la ville de Gaza.
Souriantes, elles ont salué la foule d'un geste de la main, vêtues d'une tenue militaire et portant autour du cou un badge certifiant leur identité. En arrière-plan, en arabe et en anglais, un slogan imprimé sur une toile : "Palestine : la victoire du peuple oppressé contre le sionisme nazi". Il s'est passé au final moins de 90 minutes entre le début du déploiement des combattants et le moment où les ex-otages ont quitté Gaza pour aller retrouver leurs familles.
Identique ou différente, chaotique ou orchestrée, cette scène se reproduira en principe encore cinq fois. La première phase de la trêve entrée en vigueur dimanche dernier, qui doit durer six semaines, est censée permettre la libération d'un total de 33 otages contre quelque 1 900 prisonniers palestiniens. Samedi, il en restait 26 libérables au titre de cette première phase, sur un total de 87 otages.