La Chine s'en sort bien et même très bien, après des mois de guerre commerciale avec les Etats-Unis. La deuxième économie mondiale vient de publier les derniers chiffres de son commerce extérieur : malgré les droits de douane imposés par les Etats-Unis, la Chine enregistre un excédent commercial colossal de plus de 1 000 milliards de dollars.
La Chine a résisté aux assauts américains et s'est lancée dans un bras de fer avec son premier partenaire commercial qui, finalement, ne pénalise pas la deuxième économie mondiale. Sur les douze derniers mois, à cause des taxes Trump, les exportations chinoises vers les Etats-Unis ont baissé de près de 30%. De quoi, sur le papier, affecter tout le tissu industriel chinois. Mais dans les faits, la Chine est parvenue à faire progresser ses exportations globales dans le monde. La hausse approche 6% en novembre, sur un an.
Inquiétude et réactivité dans les usines
Ces derniers mois, franceinfo a pu visiter de petites usines chinoises, directement concernées par l'augmentation des droits de douane imposée par Donald Trump. Les patrons sont évidemment inquiets, mais aussi extrêmement réactifs : en quelques semaines, ils parviennent à trouver de nouveaux clients pour remplacer le marché américain. L'Amérique du Sud, le Moyen-Orient et l'Europe aussi deviennent des cibles commerciales plus importantes, comme tous les pays amis de la Chine qui participent aux grands projets des Nouvelles Routes de la soie.
Pour faire face au protectionnisme américain, des usines sont aussi capables de se reconvertir très vite. Une fabrique de porte-clés, par exemple, dont le premier client était les Etats-Unis, s'est mise à produire des décorations de Noël pour un autre pays. Malgré les nouveaux droits de douane et malgré la forte baisse des exportations vers les Etats-Unis depuis un an, la Chine a continué de vendre à l'extérieur avec un excédent commercial record de plus de 1 000 milliards de dollars.
Emmanuel Macron menace quant à lui d'imposer des droits de douane sur les produits chinois, pour forcer la Chine à acheter davantage de produits français et européens. Un risque qui n'inquiète pas vraiment à Pékin, où l'on sait parfaitement que l'Union européenne est divisée sur le sujet et que certains pays membres ne sont pas du tout partisans de la manière forte sur ce sujet. La Chine n'a pas cédé aux menaces de Donald Trump, peu de chances qu'elle le fasse avec les Européens.