Pour accélérer la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse. "750 000 bovins vont être vaccinés", a annoncé mardi la ministre de l'Agriculture. Annie Gennevard a appelé les vétérinaires à la retraite et les élèves en école à se porter volontaire pour mettre en œuvre la lutte contre la maladie. Les vétérinaires de l'armée sont également mobilisés. Elle a précisé que 400 000 doses de vaccin étaient en cours de conditionnement aux Pays-Bas. L'armée est allée les chercher. Elles doivent arriver jeudi après-midi à Toulouse (Haute-Garonne), a appris franceinfo auprès du ministère de l'Agriculture.
"La vaccination rapide et en urgence, on y arrivera, on l'obtiendra, si nous, vétérinaires, on a tout ce qu'il faut", a lancé mercredi 17 décembre Matthieu Mourou, vice-président de l'Ordre des vétérinaires sur France Culture. Selon lui, il faut davantage de moyens humains pour "accompagner" les vétérinaires "sur les ateliers de vaccination".
Quatre personnes nécessaires par atelier de vaccination
D'après les retours d'expérience en Savoie et en Bourgogne, "par atelier de vaccination, il y a le vétérinaire, mais il faut au moins trois autres personnes : l'éleveur pour tenir les vaches, quelqu'un pour pointer les vaches (différencier les vaccinées des non-vaccinées) et quelqu'un pour changer les aiguilles", liste celui qui est aussi vétérinaire dans le Sud-Ouest.
"La réussite des ateliers de vaccination passe par ces quatre conditions", estime le vice-président de l'Ordre des vétérinaires. Selon lui, "on a mobilisé le maximum de vétérinaires au sein de la structure, même des vétérinaires qui ne font pas d'activités auprès des bovins en temps normal", qui "mettent de côté une partie de (leur) activité".