"Il y a dix ans, la jeunesse pensait que le futur allait être incroyable"

Dans sa série documentaire "High School Radical", Max Laulom revient dix ans après dans l'Oklahoma où il a séjourné à l'âge de 16 ans. Dix années ont passé et c'est dans une Amérique qui s'apprête à réélire Donald Trump, fin 2014, que le jeune Français filme ses retrouvailles avec ses amis de lycée. Des images qui complètent celles qu'il avait filmées ado, avec sa GoPro. Chez eux, le sentiment de déclassement est immense. "On avait l'impression que le futur allait être incroyable.... On arrivait à avoir accès à tellement de choses. On se disait : ça va être génial ! Et aujourd'hui, c'est vrai que j'ai plein de potes qui ne vivent pas la vie qu'ils pensaient vivre plus jeunes."

Un entretien avec Max Laulom à retrouver en version longue dans "Pour info", avec Paul Larrouturou.

Cette désillusion que décrit Max Laulom, "cette impression qu'il n'y a rien qui change vraiment, qu'il y a plein de promesses, mais qu'il ne se passe rien de fou", il la retrouve en France, avec qui il fait un parallèle avec les États-Unis d'il y a dix ans. "J'ai l'impression que la jeunesse française rêve de résultats concrets. À gauche comme à droite, voire comme à l'extrême droite, j'ai l'impression qu'il y a une impression de stagnation depuis un long moment. Et c'est ça qui apporte aussi ce discours qu'on entend vis à vis du Rassemblement national : 'On n'a jamais essayé'. Je pense qu'il y a un besoin de changement concret. C'est flou, mais il faut que ça change."