Après l'examen de la partie "recettes" du budget de l'Etat, une nouvelle étape s'ouvre à l'Assemblée nationale mardi 4 novembre. Les députés vont examiner le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Les sujets sensibles sont nombreux : franchises médicales, durée des arrêts de travail, cotisation sur les tickets-restaurants... Le gouvernement a prévu des économies massives pour réduire le déficit de la Sécu à 17,5 milliards en 2026, contre 23 cette année. Les discussions s'annoncent inflammables, la gauche dénonçant "un musée des horreurs". Suivez notre direct.
Le Premier ministre prêt à des modifications. Face aux critiques, Sébastien Lecornu a déjà déclaré vendredi être prêt à renoncer au gel des pensions de retraite et minimas sociaux, l'une des mesures les plus contestées. Le chef du gouvernement a fait cette nouvelle concession après avoir fait inscrire la suspension de la réforme des retraites dans le texte, l'une des conditions du Parti socialiste pour ne pas censurer. Autre point chaud : le doublement des franchises médicales (reste à charge des patients sur des consultations et médicaments), qui rapporterait 2,3 milliards d'euros.
La réforme des retraites discutée en fin d'examen. Les discussions débuteront mardi vers 17 heures et doivent durer jusqu'à dimanche soir. Près de 2 500 amendements ont été déposés mais une partie sera irrecevable. La suspension de la réforme des retraites ne sera discutée qu'en fin d'examen, sauf si l'exécutif décide d'avancer cet article en priorité. Un vote solennel est ensuite prévu le 12 novembre. Même si l'examen n'est pas terminé ce jour-là, le texte sera quoiqu'il arrive transmis au Sénat en raison des délais constitutionnels.
Hausse du déficit de la Sécurité sociale estimé à 23 milliards d'euros en 2025. C'est l'estimation publiée, lundi, par la Cour des comptes. Elle s'est inquiétée lundi que le redressement proposé par le gouvernement soit "exposé à de fortes incertitudes". En fonction du débat parlementaire, "on pourrait même assister à un maintien, voire une augmentation du déficit", a alerté son président, Pierre Moscovici.