Donald Trump ne se rend pas à la COP30, et n'a pas envoyé d'émissaire de haut niveau de son administration, mais les Etats-Unis sont bien représentés, par de nombreux élus et responsables locaux, déterminés à montrer une autre image des Américains à Belém, la ville brésilienne qui accueille le sommet de l'ONU sur le climat. Ainsi, le gouverneur de Californie Gavin Newsom, qui se positionne comme un des principaux opposants au président américain et un de ses possibles successeurs, s'y est rendu mardi 11 novembre. "Trump est temporaire", a-t-il rassuré.
"Donald Trump redouble d'imbécillité", a ajouté le gouverneur de Californie, alors que le locataire de la Maison Blanche multiplie les déclarations climatonégationnistes après avoir retiré les Etats-Unis de l'accord de Paris une seconde fois. Ces reculs sont une "abomination", a dénoncé celui qui est considéré comme l'un des candidats les plus sérieux à la présidentielle de 2028. Gavin Newsom a affirmé qu'un président démocrate réintégrerait les Etats-Unis dans l'accord de Paris "sans hésitation". "C'est un engagement moral, c'est un impératif économique", a-t-il poursuivi, alors que cette COP est la première de l'histoire à se dérouler sans aucune délégation fédérale américaine.
Egalement présente à Belém, la gouverneure démocrate du Nouveau-Mexique, Michelle Lujan Grisham, a affirmé que "lorsque le gouvernement fédéral s'engage, nous en faisons plus, et quand il se désengage, nous en faisons plus".
"Les élus locaux ont le pouvoir d'agir de leur propre chef, de mener une action climatique sur le territoire national comme à l'étranger", revendiquait en octobre Gina McCarthy, coprésidente de la coalition d'élus America Is All In, codirigée par Gavin Newsom.
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