"On ne peut pas négocier avec des menaces de censure", a affirmé, mardi 28 octobre, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, invitée de BFMTV. "Personne n'est en position de lancer des ultimatums, au regard de ce qu'est l'Assemblée nationale", a-t-elle ajouté, alors que les socialistes tentent de faire pression. Elle assure que "depuis trois jours, les débats [sur le budget] sont de bonne qualité. On arrive à des compromis". Concernant la possibilité d'instaurer une "taxe Zucman light", c'est-à-dire un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines à partir de 10 millions d'euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales, elle se prononce contre."Tout ce qui toucherait à l'appareil productif, au travail et à l'emploi, le gouvernement y restera opposé", a-t-elle répondu. Suivez notre direct.

Le Parlement n'est pas "mûr" pour fonctionner sans 49.3, affirme Marc Fesneau. Le chef des députés MoDem, Marc Fesneau, a jugé mardi que le Parlement n'était pas "mûr" pour fonctionner sans le recours à l'article 49.3, s'en prenant aux "oukazes" du PS qui voudraient à la fois un "compromis" sur le budget et "pouvoir voter contre à la fin". "On voit bien qu'on n'est pas rodés à cet exercice du dialogue, du compromis, de la façon de l'exprimer, de porter son identité sans se dévoyer et en même temps d'accepter l'identité des autres", a jugé Marc Fesneau sur TF1.

Les députés approuvent un amendement limitant la baisse de la surtaxe sur les entreprises. L'Assemblée nationale a approuvé lundi un amendement présenté in extremis par le ministre de l'Economie sur la surtaxe sur les bénéfices des entreprises. Figurant dans le volet recettes du projet de loi de finances 2026, il prévoit que l'effort des grandes entreprises représente 6 milliards d'euros en 2026. Le gouvernement avait initialement proposé de raboter de moitié cette surtaxe des entreprises, pour la faire passer de 8 milliards d'euros de recettes en 2025 à 4 milliards d'euros en 2026. La mesure a été soutenue par la gauche, rejetée par le Rassemblement national et la droite, et elle a divisé les macronistes(Nouvelle fenêtre) et leurs alliés du bloc central.

Les députés votent la défiscalisation des pourboires jusqu'en 2028. L'Assemblée nationale a approuvé lundi un amendement de Laurent Wauquiez (LR) prévoyant cette prolongation. Il a été adopté par 142 voix contre 48, avec l'appui du Rassemblement national et de la droite.