Comment le modèle économique allemand s’est grippé
1) Des suppressions de postes en cascade
Après une baisse de 0,3 % du produit intérieur brut (PIB) allemand en 2O23, Berlin table sur une croissance de 0,2 % en 2024 (au lieu des 1,3 % annoncés jusqu’ici) et de 1 % l’année suivante. Les plans de réduction des coûts s’enchaînent chez les fleurons de l’économie germanique. Récemment, le chimiste BASF a annoncé 1 milliard d’euros d’économies d’ici à 2026 sur son site historique de Ludwigshafen (39.000 salariés y travaillent), sur le Rhin, au sud-ouest de l’Allemagne. Miele, spécialiste de l’électroménager haut de gamme, prévoit 2700 suppressions de postes et des délocalisations d’ici à 2027 tandis qu’à la même échéance, BSH, la branche électroménager de Bosch, devrait se délester de 3500 salariés, dont 1000 dès cette année. Fini l’âge d’or des années Covid qui voyait le chiffre d’affaires de BSH exploser de 12 % par an ! En 2023, le volume des ventes de gros électroménager a chuté de 10 % en Allemagne. Lors d’un débat à Leipzig, le ministre de l’Économie Robert Habeck a récemment…