Les heures passent et l'ambition ne change pas. Trois jours après avoir obtenu, à la surprise générale, une majorité relative aux élections législatives anticipées, le Nouveau Front populaire souhaite récupérer les clés de Matignon et proposer un gouvernement. Problème : la coalition, montée en urgence après l'annonce de la dissolution, n'a toujours pas désigné de «premier-ministrable». Déjà, lors des négociations pour l'accord, le sujet avait été renvoyé aux calendes grecques tant les partis s'écharpaient à l’évocation du moindre nom. Rien de trop grave à l'époque puisque, loin d’imaginer qu’elle pouvait l’emporter dans les urnes, la gauche se voyait avant tout comme un bloc de «résistance» à l’hégémonie annoncée du Rassemblement national. Projet qui a fonctionné bien au-delà de leurs espérances, et qui les place désormais face à l’urgence.
Car la gauche n'a qu'une seule crainte : qu'Emmanuel Macron profite de ces interminables négociations internes au NFP pour prendre le cartel…