Plus beaux marchés de France : à la découverte des produits du terroir à Clermont-l'Hérault

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.  

Tous les mercredis, le cœur de Clermont-l'Hérault (Hérault) s'anime. Dans les ruelles de la cité médiévale, tout autour de son église, jusqu'à 200 commerçants font vivre le marché depuis des siècles. C’est un véritable festival de couleurs avec ses tomates charnues, ses légumes, ses produits de la mer et ses olives. Des spécialités typiques du sud de la France qui séduisent touristes et habitués. Le marché existe depuis au moins le XIIe siècle.

Une riche histoire

Chaque habitant a son histoire avec le patrimoine local. "Mon grand-père était poissonnier ici, mon arrière-grand-père aussi. Moi, j'ai toujours connu ce marché", assure une riveraine. "J'adore ce marché, c'est la continuité de ce qu'ont fait mes parents pendant 30 ans, moi ça fait 27 ans que je le fais. C’est essentiel surtout de nos jours quand on voit que nos centres-villes meurent", partage Patrick Pagès, producteur de fruits et légumes.

Une des spécialités, ce sont les produits locaux, comme ceux d’un fromager. Ses clients et le marché, il les connaît par cœur. Cela fait plus de 25 ans qu'il vient ici. "On vient chercher aussi le rapport que l'on a avec eux. Ça aussi, c'est important. Quand on les appelle par leur prénom, quand on les appelle par leur nom, quand on les voit toutes les semaines", explique Frédéric Boissier, fromager de la Maison Amat.

Certains découvrent les allées du marché de Clermont-l'Hérault pour la première fois. C'est le cas d’une famille venue de Belgique, en vacances dans l'Hérault. Elle est à la recherche de fruits savoureux et de poissons de Méditerranée pour le repas du midi. Le fils apprécie particulièrement ce marché, car en plus de faire ses courses, il découvre le charme de la petite ville. "Il y a l'église au milieu, il y a une petite place, il y a des petits cafés pour un boire un verre ou se poser. Donc c'est plus vivant", note Sébastien Buelens, touriste belge.

Des produits locaux

Et pour les plus gourmands, il y a aussi de la charcuterie locale. Elle est produite près du lac du Salagou, à quelques kilomètres du village. Les saucisses fraîches et sèches sont préparées dans l’atelier d’un couple. Les boyaux sont naturels, tout comme le reste de la farce. "Tout est fait maison. Le basilic du jardin, les oignons du producteur et après, c'est mélangé avec la viande, la saucisse, le sel et le poivre", explique Florence Martin, éleveuse de porcs à la Charcuterie du Salagou.

La viande provient de leurs 250 cochons élevés et nourris dans leur ferme. Ils vivent en plein air. Dans les élevages de porcs industriels, les bêtes sont abattues au bout de six mois. Dans leur ferme, c'est plus du double. "Ils vivent surtout longtemps chez nous. Au moins un an, voire un an et demi. La viande pousse lentement, donc elle est meilleure. On a vu que la charcuterie contient des bactéries dans la viande qui ne sont pas présentes dans la viande industrielle, donc c'est pour ça qu'on a une charcuterie qui est bonne aussi", assure Luc Martin, éleveur de porcs.

La tradition du marché ancien avec des produits locaux pourrait se perpétuer encore longtemps dans cette petite ville du sud de la France.